Le représentant national de l’APTS dans Chaudière-Appalaches, Jean-François Travers, en a contre la récente décision de l’établissement de transférer, le 14 janvier prochain, la quasi-totalité des analyses de pathologie des laboratoires de l’Hôpital de Saint-Georges-de-Beauce vers ceux de l’Hôtel-Dieu de Lévis, faisant ainsi un pas de plus dans l’application de la réforme OPTILAB.
Au printemps, Le Soleil faisait état de retards considérables dans l’analyse des prélèvements dans la région de Chaudière-Appalaches. «Le CISSS avait alors tenté tant bien que mal de justifier les ratés de l’opération [OPTILAB]. Il a dû réquisitionner les laboratoires de tous ses hôpitaux pour rattraper les retards, louer et emprunter des équipements, solliciter des quarts de travail supplémentaires auprès de ses technologistes médicales et faire appel à un sous-traitant, Dynacare, aux frais des contribuables», résume Jean-François Travers dans une lettre ouverte publiée mercredi.
«Si cette réforme était aussi efficace qu’on le dit, pourquoi la direction a-t-elle accordé un important contrat à cette entreprise? La présence de Dynacare, dont les services sont généralement très onéreux, prouve bien, malgré le discours rassurant qu’il nous tient, que le CISSS anticipe des problèmes avec le transfert des analyses le 14 janvier prochain», analyse Jean-François Travers dans un communiqué qu’il a fait parvenir au Soleil avant l’assemblée du conseil d’administration du CISSS, où il devait se présenter en fin de journée, mercredi.
En poursuivant l’application de la réforme OPTILAB, le CISSS va à l’encontre de tous ceux qui ont dénoncé le projet partout au Québec, dont les technologistes médicales, de nombreux médecins généralistes et spécialistes, une centaine de municipalités et les partis de l’opposition sous le règne libéral, souligne M. Travers.
Le parti de François Legault est de ceux qui ont réclamé un moratoire sur cette centralisation des laboratoires initiée par l’ex-ministre Gaétan Barrette. Au cabinet de la ministre de la Santé, Danielle McCann, on dit être «toujours en examen du programme». «On se laisse du temps pour bien regarder chacune des situations», a indiqué son attaché de presse, Alexandre Lahaie.