Une usine de cannabis de 50 M$ au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Au total, la direction du Groupe Kaméléon estime que l’usine de Saint-Félicien pourra transformer annuellement près de 100 000 kilos de cannabis et ses résidus.

Le Groupe Kaméléon installera sa deuxième usine québécoise de production et de transformation du cannabis au Saguenay–Lac-Saint-Jean. Un projet de 50 millions $. La direction a également récemment obtenu les autorisations nécessaires pour démarrer son chantier de 100 millions $ à Charlevoix.


Mercredi, le groupe Kaméléon dévoilera à Saint-Félicien, en compagnie du maire de l’endroit, Luc Gibbons, son deuxième chantier en l’espace de cinq mois visant la construction d’une usine de cannabis à des fins thérapeutiques et cosmétiques, comme des crèmes ou des shampoings.

Si tout se déroule selon les plans, les deux chantiers du groupe de Québec devraient démarrer au printemps 2019. Et il n’est toujours pas question de produire à court terme du cannabis à usage récréatif ou des dérivés comestibles.

Le projet de Saint-Félicien consiste à construire un édifice de deux étages de 500 000 pieds carrés dans le parc industriel de la municipalité. Environ 250 emplois seront créés au cours des prochaines années. 

«Il y a l’usine de cogénération de Greenleaf Power à proximité de notre projet. Il y a la disponibilité hydroélectrique et aussi pour l’eau», indique au Soleil François Ruel, président du Groupe Kaméléon. Deux facteurs qui ont influencé sa décision pour l’emplacement de cette installation.

«Le cannabis poussera dans un environnement contrôlé et non pas dans une serre comme à Charlevoix», poursuit-il. «Ce qui devrait permettre de débuter les travaux plus rapidement.»

Financement à compléter

Le financement du projet n’est toutefois pas encore terminé, précise la direction. «Je pense que d’ici 24 mois, nous devrions être en production», note le grand patron. 

La marijuana sera transformée sur place pour faire de l’huile de cannabidiol et de l’huile de tétrahydrocannabinol. La direction a préféré ne pas dévoiler avant la conférence de presse le nombre de kilos de cannabis qui seront transformés annuellement.

Quant au chantier d’usine à Petite-Rivière-Saint-François, en bordure de la route 138, environ 400 emplois devraient être créés d’ici 2020. Comme pour celui de Saint-Félicien, le projet Altitude 640 vise le marché du cannabis à des fins thérapeutiques et cosmétiques.

«Nous avons traversé notre première étape de permis. Cela signifie qu’on peut commencer les travaux et que Santé Canada va donner le feu vert à la fin si nous respectons les critères», explique M. Ruel, concédant qu’il y a beaucoup d’engouement pour le domaine du cannabis depuis la légalisation de la marijuana à des fins récréatives. «Nous sommes dans les temps. Nous espérons réaliser une première production vers la fin 2020», ajoute-t-il.

Le Groupe Kaméléon, propriété d’un consortium d’hommes d’affaires québécois, avait déposé cet été une offre d’achat conditionnelle à l’obtention de ses permis de Santé Canada pour une terre de 10 millions de pieds carrés située à proximité de l’entrée de Petite-Rivière-Saint-François. 

L’édifice possédera une superficie de 41 000 pieds carrés et un peu plus d’un million de pieds carrés de terre serviront à la culture en serre.

Au total, la direction estime que l’usine pourra transformer annuellement près de 100 000 kilos de cannabis et ses résidus. 

Le siège social de l’entreprise est situé sur la Grande Allée, à Québec.