Pour elles, les robots apparaissent maintenant de moins en moins comme des bibites effrayantes et sont devenus des amis indispensables pour favoriser l’élimination des tâches manuelles routières dans les usines.
L’entreprise de Lévis Robotiq attendait de pied ferme cette ouverture des entreprises de fabrication à l’apparition des robots dans leur environnement.
«Depuis cinq ans, le marché de la robotique a fait des pas de géant et notre croissance a grimpé en flèche», commente le président de Robotiq, Samuel Bouchard, qui est aussi l’un des fondateurs de l’entreprise en compagnie de Jean-Philippe Jobin et de Vincent Duchaine. Ça se passait en 2008 et ils étudiaient, à l’époque, à l’Université Laval.
Et cette croissance, Robotiq a maintenant les moyens de la supporter et de la propulser encore plus haut.
Battery Ventures, une société d’investissement de Boston, injecte 31 millions $ dans Robotiq qui fabrique, entre autres, des mains robotisées, des capteurs, des systèmes de vision et des logiciels permettant aux robots et aux humains de faire bon ménage.
«Nous suivons Robotiq et son équipe expérimentée depuis plusieurs années et nous sommes extrêmement impressionnés par le chemin parcouru», a indiqué l’un des dirigeants de Battery Ventures, Jesse Feldman. «Les produits avant-gardistes de Robotiq améliorent l’efficacité des entreprises partout dans le monde et donnent un aperçu de ce dont les nouvelles technologies sont capables. L’usine intelligente, connectée aux robots, aux capteurs et aux logiciels, génère une toute nouvelle révolution industrielle qui aura des répercussions positives sur l’économie mondiale et la main-d’œuvre.»
Au sujet de son nouveau partenaire financier, Samuel Bouchard parle d’une société qui sait dénicher les PME affichant de solides croissances et qui possède une connaissance fine des nouvelles technologies industrielles.
40 nouveaux emplois
C’est la première fois de sa jeune histoire que Robotic réalise une ronde de financement institutionnel.
Au départ, Robotiq a bénéficié des dollars de ses jeunes fondateurs, de leur famille, de l’Université Laval, de la Société de valorisation des applications de la recherche (SOVAR), de la Ville de Lévis et des différents paliers de gouvernement. En cours de route, une coopérative de travailleurs actionnaires s’est formée et regroupe aujourd’hui presque la totalité des 120 employés de Robotiq.
«Et il y a nos ventes qui nous ont permis de grandir et de brasser des affaires dans près d’une cinquantaine de pays», ajoute Samuel Bouchard en gardant le silence sur le chiffre d’affaires de son entreprise. «Je vais simplement vous dire qu’il augmente de 60 % par année.»
«Ça fait longtemps que nous travaillons pour être à la bonne place, au bon moment. En s’associant à un partenaire financier, nous voulions nous donner les coudées franches pour ne pas manquer les opportunités qui regorgent dans le marché.»
Samuel Bouchard explique que les nouveaux billets verts serviront à consolider le marché actuel de Robotiq, à financer l’ouverture d’un bureau en Europe et à continuer de créer de nouveaux produits dans ses installations à Lévis.
«Nous voulons offrir des outils pour réaliser de nouvelles applications et développer des logiciels pour ajouter de l’intelligence aux robots pour qu’ils soient encore plus autonomes et, surtout, plus faciles à utiliser par les travailleurs dans les usines.»
Robotiq prévoit créer une quarantaine de nouveaux emplois. Pour l’heure, la PME a une vingtaine de postes à pourvoir.
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