Félix-Olivier Moreau: les succès d’un athlète complet

Félix-Olivier Moreau connaît du succès autant sur les pistes de ski de fond que sur ses vélos. Il a remporté 22 médailles en quatre finales des Jeux du Québec dans trois sports différents.

C’est une chose d’exceller dans un sport. C’en est une autre de faire partie des meilleurs dans... trois sports. Félix-Olivier Moreau, 16 ans, pratique le ski de fond en hiver, ainsi que le vélo de montagne et de route en été. Aux Jeux du Québec, il a remporté pas moins de 22 médailles toutes disciplines confondues, en quatre finales seulement.


Peu d’athlètes peuvent se targuer d’avoir obtenu autant de médailles. Au Québec, il est un des seuls, sinon le seul. Dans le monde, le plus célèbre cas d’une telle domination a remporté 28 médailles olympiques, dont 23 d’or.

Alors la question se pose. Serait-il le Michael Phelps québécois?

«Je pourrais dire ça, parce que j’en ai jamais vu d’autres qui ont eu autant de médailles que ça», dit le jeune homme, le sourire en coin. «Je m’enfle pas la tête avec ça. […] C’est sûr que c’est le fun, il n’y a personne aux Jeux du Québec à qui ça arrive à part moi.»

Ce succès n’arrive cependant pas seul. Son horaire ne comporte à peu près pas de vacances. Dans le but de mettre toutes les chances de son côté, l’athlète multidisciplinaire s’entraîne chaque jour pour conserver son niveau de forme au maximum.

«Je pense que l’effort qui est mis avant mes courses, l’entraînement et tout, je pense que c’est juste une récompense à mes résultats pour vrai, parce que je mets tellement d’efforts avant de faire mes courses.»

Le temps qu’il consacre à un des trois sports qu’il pratique n’est pas soustrait aux autres. La complémentarité du ski de fond, du vélo de montagne et du vélo de route est notamment ce qui lui permet d’être un athlète complet.

«En ski de fond, mon cardio est vraiment au maximum. C’est là que j’améliore mon VO2max (consommation d’oxygène maximale). En vélo de route, c’est vraiment musculaire. En début de saison, je n’ai pas les jambes comparables à mon cardio, donc c’est différent parce que je ne force pas, mais je force musculairement.»

Terreau fertile

Son terrain de jeu lui permet aussi de passer d’un sport à l’autre sans problème dépendamment la saison. Demeurant à Saint-Férréol-les-Neiges, Félix-Olivier a facilement accès aux pistes du Mont-Sainte-Anne pour s’entraîner en vélo de montagne et aux sentiers de ski de fond en hiver.

D’ailleurs, le village de la Côte-de-Beaupré héberge nombre de sportifs qui ont fait leur chemin sur la scène internationale, à commencer par sa mère, la fondeuse Marie-Odile Raymond, qui a participé aux Jeux olympiques de Nagano, en 1998. «Quand j’étais jeune, je n’étais pas du monde alors ma mère me sortait [en ski de fond]», raconte-t-il en riant.

«Je trouve qu’à Saint-Férréol, on est dans un monde de sportifs. Il y a plein de beaux exemples. Il y a Guido Visser, un autre ex-olympien, il y a Jaqueline [Mourão] (vélo de montagne), du Brésil, qui habite au Mont-Sainte-Anne, donc moi je pense que c’est juste des beaux modèles et je m’inspire pas mal d’eux. [...] Ce sont eux qui me motivent à aller plus haut et tout ça, mais quand j’étais jeune je me disais : "Je veux être Alex Harvey"».

Félix-Olivier sait qu’il devra éventuellement prioriser un sport plus tard dans sa carrière pour continuer d’exceller à un niveau international.

À long terme, le sportif désire se rendre aux Jeux olympiques et y remporter une médaille. D’ici là, sa saison prendra fin dans deux semaines après les Championnats provinciaux de cyclisme sur route junior, disputés le week-end dernier, et espoirs, les 25 et 26 août.

Congé ensuite? Pas tout à fait. L’étudiant de l’école du Mont-Sainte-Anne amorcera le dernier droit avant le fil d’arrivée de son parcours au secondaire, en septembre.