G7: l'armée s'équipe contre les véhicules béliers

Les barrières anti véhicules-béliers sont visibles depuis quelques jours dans les rues de La Malbaie.

LA MALBAIE — Les Forces armées canadiennes (FAC) ont fait l’acquisition de 150 barrières anti véhicules-béliers, spécifiquement pour le Sommet du G7. Une commande de 420 000 $.


L’information a été confirmée au Soleil, jeudi. Les barrières ont été achetées «afin d’accomplir avec succès» les tâches «liées au maintien des périmètres de sécurité», a expliqué Yves Desbiens, officier des affaires publiques de la Force opérationnelle interarmées (Est), soit la force militaire mobilisée pour le G7.

Les barrières sont visibles depuis quelques jours dans les rues de La Malbaie. Elles sont un outil parmi tant d’autres pour assurer l’étanchéité des zones à accès restreint à l’approche du Manoir Richelieu, où se réunissent les dirigeants des sept pays les plus industrialisés de la planète, vendredi et samedi. D’autres ont été installées aux bases de Valcartier et de Bagotville, toutes deux mises à contribution pour les activités du G7.  

«Les FAC conserveront les 150 barrières» après le sommet, a indiqué M. Desbiens. Elles pourront être utilisées près des diverses installations de l’armée au Québec ou pour toute autre opération de la Force opérationnelle interarmées (Est). Elles demeureront, du moins pour l’instant, dans la province. 

Livraison rapide

Il s’agit de la plus grosse commande passée jusqu’ici à Titan Sécurité, l’entreprise montréalaise qui distribue le produit au Canada. «Ça a vraiment été une livraison rapide en vue du G7», a précisé Éric Buchlin, chef des opérations pour Titan Sécurité, qui offre le dispositif depuis cet hiver. 

La barrière de la firme belge Pitagone, spécialisée dans les dispositifs anti-terroriste, a été conçue pour freiner une tentative d’attaque au véhicule-bélier, ou plus simplement pour contrer une intrusion dans un périmètre de sécurité ou une place publique. 

Ces barrières sont reconnues pour leur mobilité. Elles peuvent être déplacées facilement pour laisser passer des convois, par exemple, ou un véhicule d’urgence. Elles ont été testées pour immobiliser un camion de 7,5 tonnes roulant à 48h km/h sur une distance maximale de 30 mètres.

Les barrières Pitagone ont été vues pour la première fois en Amérique du Nord lors du dernier Carnaval de Québec, où elles ont été testées par le Service de police de la Ville de Québec.

La barrière a été créée en réaction à l’attentat terroriste de Nice, en France. Un homme radicalisé par l’État islamique avait tué 87 personnes dans une attaque au camion-bélier en pleine fête nationale, le 14 juillet 2016.

DES DRONES NEUTRALISÉS

Selon des renseignements obtenus par Le Soleil, le groupe intégré de sécurité aurait neutralisé trois drones mardi. Une information impossible à valider auprès des autorités. Comme par hasard, jeudi, Transports Québec envoyait un gazouilli rappelant aux citoyens que personne ne pourra utiliser jusqu’au 10 juin un drone de tout type dans un rayon de 10 miles nautiques (18,5 km) de l’aéroport de Saint-Irénée.  Jean-François Néron