«Choqué» et «déçu», le président du SFPQ ne mâche pas ses mots pour dénoncer la manière dont la ministre Vallée mène le dossier. «On les a élus pour qu’ils prennent des décisions», mais ce qui est présenté ne répond à aucune question, critique Christian Daigle.
«Elle nous avait dit en octobre 2017 qu’elle arriverait avec des exemples concrets d’application de la loi», a dit M. Daigle, sauf que ce qui a été présenté mercredi sera «ingérable» et témoigne du «manque de volonté politique» de la ministre.
Le président du SFPQ est sévère quant à la méthode de traitement au cas par cas mise de l’avant par Mme Vallée. «La pluralité des réponses aux demandes d’accommodement va créer un foutoir total», a-t-il lancé. «D’un ministère à l’autre, d’un centre de services à l’autre, la façon d’interpréter [les demandes] va pouvoir changer.»
Il souligne également que dans certains centres de services, aucune personne ne pourrait répondre à une demande d’accommodement, faute de personnel.
M. Daigle refuse que les membres du SFPQ, qu’il représente, écopent de ce qui est mis en place par le gouvernement.
«Je ne veux pas que les employés soient tributaires de la décision qui sera prise sur une demande d’accommodement», a-t-il commenté. «Je ne veux pas que mes membres subissent les contrecoups.»
Mercredi, la ministre de la Justice a présenté six lignes directrices qui permettent, selon elle, de clarifier la loi 62 sur la neutralité religieuse de l’État et de donner des balises à ceux qui doivent prendre des décisions sur des demandes d’accommodement.