Le Comité de déontologie policière a rendu publique mardi sa décision concernant Martin Thiffault, policier de la SQ au poste autoroutier de Québec.
Le dimanche le 27 juillet 2014, vers 18h, M. Thiffaut répondait à un appel prioritaire pour un accident avec au moins un blessé lorsqu’il a été impliqué dans une collision avec deux autres véhicules au coin des rues Bouvier et de la rue des Basses-Terres, une intersection très achalandée.
Le policier s’est engagé sur une lumière rouge et a activé ses gyrophares. Mais il «aurait dû suffisamment ralentir ou arrêter afin de s’assurer que sa manœuvre était comprise de tous les usagers qui bénéficiaient du feu vert», note le Comité, précisant que Martin Thiffault avait lui-même reconnu cette inconduite.
Lors de l’impact, le policier roulait à une vitesse estimée entre 62 et 68 km/h.
La collision a fait trois blessés. La passagère d’une des voitures impliquées a eu le coude gauche et des côtes cassées et le conducteur a eu des douleurs aux côtes et une contusion à une jambe, mais n’a conservé aucune séquelle.
Le policier, lui, a subi une entorse cervicale et une contusion au coude et il a été en arrêt de travail jusqu’au début septembre 2014.
Martin Thiffault possède 29 années d’expérience comme conducteur et 14 années d’expérience comme policier. Il n’avait aucun antécédent déontologique.
Dans sa décision, le Comité a notamment pris en considération cette absence d’antécédents. Il a aussi tenu compte du fait que le policier a admis avoir dérogé l’article 11 du Code de déontologie policière en n’«utilisant pas une pièce d’équipement [véhicule de police] avec prudence et discernement».
«La sanction déontologique n’a pas pour objet de punir le policier, mais plutôt d’assurer la dissuasion et l’exemplarité», note le Comité. Par «la reconnaissance de son erreur, une grande partie de cet objectif est atteint dans le cas de l’agent Thiffault».