Il s’agit d’Yves De Koninck (neurosciences), Daniel Côté (physique), Benoît Gosselin (génie électrique), Younès Messadeq (optique), Michel Piché (optique) et de Réal Vallée (optique). Ensemble, ils ont mis au point des «optrodes», soit des brins de fibre optique suffisamment minces pour être installés dans le cerveau et observer les neurones, un à la fois — ce qui, dans le petit monde de l’étude du cerveau, relevait de la science fiction il n’y a pas si longtemps.
L’avantage (considérable) est que cela permet d’observer le cerveau «vivant» et en temps réel. Au lieu de se contenter d’étudier des cerveaux morts ou des scans, les optrodes permettent de «voir» quels neurones sont activés pendant qu’un sujet évolue dans son environnement.
«On s’en sert surtout pour de la recherche sur les animaux pour l’instant, mais les applications sur l’humain sont à la porte, s’enthousiasme M. De Koninck. En fait, Daniel Côté travaille déjà avec des neurochirurgiens de l’Enfant-Jésus pour incorporer des fibres optiques aux électrodes qu’ils implantent pour faire de la stimulation cérébrale profonde (pour traiter le parkinson, la douleur chronique, voire la dépression). La fibre optique aide à obtenir plus d’informations sur les tissus lors de l’implantation.»
Les six chercheurs se partageront une bourse de recherche de 250 000 $.