Une visite des entrepôts de Parcs Canada sur l’avenue Newton et dans Beauport a convaincu le maire de lancer la serviette. «Ils n’ont pas d’argent. L’environnement n’a pas de sens pour la conservation. C’est pour ça qu’à un moment donné, il va falloir qu’on accepte Gatineau», a-t-il laissé tomber mercredi.
«L’idée que des artéfacts aillent à Gatineau dans un environnement propice scientifiquement, et qu’on inventorie chacun des artéfacts de façon électronique, […] pour tous les chercheurs de Québec et du Québec c’est un avantage, je le prends de même», a-t-il ajouté.
M. Labeaume a fait ressortir d’autres arguments déjà mis de l’avant par le fédéral et rejetés par plusieurs scientifiques, soit l’accès en tout temps à la collection et la possibilité de conserver des pièces d’intérêt à Québec.
Selon le politicien, les opposants invoquent des «raisons quasi politiques et émotives» pour conserver tous les artéfacts à Québec et il doit s’en dissocier après les avoir pourtant répétés. «Ça coûte cher. Ottawa veut pas. Quand bien même je me pèterais la tête après les murs, ils veulent pas. Gatineau, ils sont prêts à procéder. On est allés au bout des discussions et j’en conclus que le mieux pour la société, c’est à peu près ce que je viens de vous dire», a-t-il insisté.
En janvier, le premier ministre canadien Justin Trudeau s’était montré ferme dans sa volonté de centraliser les artéfacts provenant des réserves de cinq villes (Ottawa, Cornwall, Québec, Dartmouth et Winnipeg) dans un édifice ultramoderne à Gatineau. L’ouverture est prévue en avril 2020.
En février, dans une lettre officielle, la ministre québécoise de la Culture et des Communications, Marie Montpetit, a réitéré la position du Québec «à savoir que les collections demeurent à Québec, près de leurs lieux d’origine, d’analyse et d’interprétation actuels et qu’elles soient accessibles pour des fins de recherche et mises en valeur».
Centre archéologique
M. Labeaume n’enterre d’ailleurs pas le projet d’Espace collaboratif en archéologie qui réunirait les artéfacts de la Ville de Québec, de l’Université Laval et du gouvernement du Québec dans le pavillon Camille-Roy du Séminaire de Québec.
Le projet, qui est aussi une promesse électorale, est «toujours vivant», assure-t-il. Seulement les artéfacts de Parcs Canada n’y seront pas entreposés. Ils pourront tout de même y être expertisés dans des laboratoires à la fine pointe de la technologie et valorisés dans des expositions.
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PAS DE PROJET MUNICIPAL POUR ESPACE 400e
La Ville de Québec n’a plus de projet pour le pavillon d’Espace 400e dans le Vieux-Port. «Ils ont manqué leur chance, je pense», a soupiré le maire Régis Labeaume, mercredi. Il référait au projet de Maison des régions, qui date de 2014. Quant au futur centre des sciences, l’élu le destine à la haute-ville. M. Labeaume suppose que son offre de reprendre le bâtiment pour 1 $ n’était pas assez généreuse. Le bâtiment construit au coût de 9 millions $ pour le 400e anniversaire de la Ville de Québec, et maintenant évalué à 10,6 millions $, a été mis en vente pour 5,48 millions $ en 2017, mais le seul intéressé s’est désisté.
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LE 6e BBQ DU MAIRE AU PROFIT DU YWCA
Le 6e BBQ du maire aura lieu le mercredi 20 juin dans les jardins de l’hôtel Le Bonne Entente au profit de la YWCA Québec. L’an dernier, l’évènement a permis d’amasser 80 000 $. «C’est en principe le maximum qu’on peut amasser», a dit Régis Labeaume, mercredi. Marie-Josée Guérette, vice-présidente exécutive aux affaires corporatives à La Capitale groupe financier, est la première femme à assurer la coprésidence du BBQ. Elle sera la compétitrice du maire dans ce «combat des chefs». L’an prochain, un nouvel organisme caritatif profitera de la générosité des participants au BBQ, principalement des gens d’affaires.