Luc Langevin: croire à l’impossible

Autant les numéros de Luc Langevin sont toujours aussi surprenants et spectaculaires, autant ils sont… humains et sincères, et racontent une histoire.

CRITIQUE / L’illusionniste Luc Langevin a magistralement mystifié un public conquis de 7 à 77 ans, jeudi soir à la salle Albert-Rousseau, avec son deuxième spectacle «Maintenant demain» qu’il présentait pour la première fois dans sa ville natale. Les yeux se sont écarquillés, les mâchoires se sont presque décrochées, les rires ont fusé… et la magie a vraiment opéré lors de cette soirée d’illusions franchement réussie.


Dans le programme de Maintenant demain, Luc Langevin constate que sa façon de pratiquer son métier de «créateur d’illusions» a changé depuis son premier spectacle: «Mes connaissances scientifiques inspirent toujours mes illusions, mais j’ai appris que pour atteindre le cerveau du public, il faut parfois passer… par le cœur».

Et c’est exactement ce qu’il réussit avec ce nouveau spectacle: autant ses numéros sont toujours aussi surprenants et spectaculaires, autant ils sont… humains et sincères, et racontent une histoire. Notamment celle de ce garçon extrêmement timide qu’était le petit Luc Langevin, pour qui la magie a été une planche de salut…

Et bien que les numéros magiques de l’illusionniste soient (bien sûr) le nerf de la guerre de cette soirée mise en scène par René-Richard Cyr, on doit dire que le succès de l’entreprise repose beaucoup sur la personnalité sympathique et attachante de Luc Langevin, et le dialogue constant qu’il installe avec son public.

Car Maintenant demain est un spectacle très interactif et participatif. Gens timides, soyez-en avertis: les spectateurs seront nombreux aux cours de la soirée à être interpellés par l’illusionniste, et plusieurs se retrouveront même sur scène pour lui prêter main-forte.

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Le spectacle repose beaucoup sur la personnalité sympathique et attachante de Luc Langevin, et le dialogue constant qu’il installe avec son public.

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Garder le mystère

Évidemment, il serait peu judicieux, dans le cadre de cette critique, de vous raconter par le menu détail tous les numéros du spectacle, question de ne pas «briser la magie», c’est le cas de le dire. Mais on peut vous dire que les exclamations «Han!» «Non…!» «C’est pas vrai!» «Ben voyons!», abondamment utilisées par les gens dans la salle, résument très bien cette soirée.

Ajoutons qu’en un peu plus d’une heure et demie, on aura droit notamment à un numéro de télépathie avec des spectateurs, à des jeux de miroirs et d’écrans qui feront «disparaître» et «réapparaître» notre magicien, à une recherche d’«objets perdus», encore une fois avec des spectateurs… Voulez-vous bien me dire comment des objets, remis à Luc Langevin par lesdits spectateurs qui viennent de monter sur scène, peuvent se retrouvent dans une boîte de conserve scellée, elle-même placée dans une boîte de carton emballée? En fait… on ne veut pas le savoir!

Le clou du spectacle est un spectaculaire numéro de téléportation, le «rêve d’enfance» de Luc Langevin, qui réussira à téléporter une spectatrice entre deux coffres-forts fermés à double tour… bluffant. Le capitaine Kirk peut aller se rhabiller.

Luc Langevin mystifiera à nouveau ses fans vendredi et samedi, de même que les 9 et 10 décembre prochains, toujours à la salle Albert-Rousseau. Il sera également de passage à Sainte-Marie-de-Beauce (salle Méchatigan) le 11 mai.