Le parcours 6 circulera aux 30 minutes, du matin au soir, en suivant la route de l’Aéroport, l’autoroute Duplessis, puis l’axe boulevard Laurier/Grande-Allée jusqu’au Vieux-Québec. Une connexion directe sera offerte avec les Métrobus 800, 801 et 804 qui vont jusqu’à Beauport, Charlesbourg et Loretteville. Les bus devraient circuler de 5h ou 6h le matin jusqu’à minuit environ, mais l’amplitude reste à confirmer.
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Cela fait des années qu’un service de transport en commun est réclamé à l’aéroport international Jean-Lesage. Le président du RTC, Rémy Normand, a bien insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une navette, mais d’un parcours régulier qui sera utile autant aux citoyens de Québec qu’aux voyageurs. Il s’est dit convaincu du «potentiel intéressant» de la nouvelle offre et est déjà prêt à la bonifier en cas de succès.
C’est pour cette raison que le transporteur public absorbe complètement la facture. L’ajout n’est pas encore chiffré, mais on sait déjà qu’il sera financé à même des gains de productivité.
Tarif régulier
Pour embarquer à bord, les usagers débourseront le prix d’un billet régulier, soit 3,50 $ en argent comptant ou 2,95 $ sur une carte prépayée. Ils devront embarquer eux-mêmes leurs bagages et les retenir pendant le trajet.
Plusieurs des grands générateurs de déplacement de Québec auront éventuellement un lien direct avec l’aéroport, s’est réjoui M. Normand. Nombre d’hôtels, l’Université Laval, les centres commerciaux du pôle Laurier, le centre des congrès et la colline parlementaire seront notamment sur la route du 6. Les employés de l’aéroport et des commerces du secteur Duplessis verront aussi leurs déplacements facilités.
Le RTC a choisi de présenter le service un an avant qu’il ne soit accessible. M. Normand a justifié ainsi sa hâte : «Quand on est prêts à annoncer des choses, qu’on peut prendre l’engagement, on le fait.»
Il reste toutefois quelques ficelles à attacher, notamment l’aménagement de l’arrêt de bus devant le terminal aéroportuaire et l’arrimage aux autres parcours. Il faut aussi déterminer où les autobus finiront leur course au centre-ville et prévoir l’endroit où ils vont tourner. On sait toutefois qu’environ 45 minutes seront nécessaires pour aller d’une extrémité à l’autre à l’heure de pointe.
Le directeur général Alain Mercier a également indiqué qu’il fallait attendre la livraison de nouveaux autobus qui débutera à l’automne. Le service sera assuré par des véhicules standards et non les nouveaux midibus.
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Une «bonne nouvelle»
André Roy, directeur de l’Office du tourisme de Québec et président du comité sur l’accessibilité aérienne, était dans les bureaux du RTC pour applaudir. «C’est une très bonne nouvelle pour nos touristes à qui on offre un second choix, pas seulement le taxi, mais maintenant un réseau de transport abordable avec des horaires fréquents», a-t-il réagi. «Le visiteur, quand il débarque de l’avion à l’aéroport, de se rendre au centre-ville, c’est déjà le début de son expérience et l’annonce de ce matin va améliorer cette expérience-là.»
Le président et chef de la direction de l’aéroport, Gaëtan Gagné, qui a toujours refusé de payer pour une navette, a salué le travail du RTC. «C’est très bon pour l’industrie touristique, très bon pour l’image et très bon pour nos employés», a-t-il résumé.
Étienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables, qui représente les usagers du transport collectif, n’avait aussi que des bons mots. «C’est mieux qu’une navette. On a vraiment un parcours régulier donc ça va avoir des bénéfices pour plusieurs usagers», a-t-il commenté. «On va accueillir de façon convenable les touristes qui viennent ici dépenser beaucoup d’argent», a-t-il ajouté.