Des centaines d’heures de travail et autant de croquis ont été nécessaires pour en arriver au résultat présenté lundi à l’Observatoire de la Capitale, au sommet de l’édifice Marie-Guyart.
Selon la vice-présidente de Gestev, Chantal Lachance, ce tracé permettra de faire du Marathon SSQ la course «carte postale» rêvée par l’entreprise depuis qu’elle a fait son acquisition, fin 2015. «Peu importe le temps que prendront les coureurs pour faire le parcours, je vous jure que le temps va passer plus vite», a illustré Mme Lachance, vantant les beautés de cet itinéraire urbain, où le Vieux-Québec et les plaines d’Abraham seront bien sûr en vedette.
Son élaboration a toutefois représenté un casse-tête logistique sur plusieurs plans, dont celui de la sécurité. «Au début, on se demandait si on aurait assez de policiers et assez de clôtures», a expliqué Mme Lachance, selon qui toutes les parties impliquées ont participé à la solution des problèmes.
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Historiquement tenu en partie sur chacune des rives du Saint-Laurent, le Marathon SSQ se déroulera pour la première fois uniquement à Québec, le 14 octobre 2018. En visitant tous les quartiers centraux, le parcours arpentera plusieurs des grandes artères commerciales de la ville, comme la rue Saint-Joseph, la 3e Avenue, l’avenue Maguire et l’avenue Cartier.
Mme Lachance souhaite l’implication des citoyens et des commerçants pour «contaminer Québec avec la course à pied». Que les premiers profitent de la matinée pour accueillir des amis et encourager les coureurs depuis leur cour ou leur galerie; que les deuxièmes permettent aux participants d’obtenir certains avantages, certains rabais. Les associations de commerçants ont jusqu’ici répondu avec enthousiasme, constate la vice-présidente de Gestev.
Les coureurs ont été mis à profit dans l’élaboration du tracé. L’un des membres du comité, Guy Dorval, ne tarit pas d’éloges pour le parcours présenté lundi. «Les gens vont sortir, nous encourager. C’est plus plaisant qu’un no man’s land, où on se promène dans de grandes lignes droites avec peu de résidants autour», souligne-t-il.
Comme annoncé il y a quelques semaines, le Marathon SSQ a été déplacé de la fin août à la mi-octobre pour sa 21e édition. Question de stimuler le tourisme automnal et de profiter d’une température moins chaude. Gestev espère doubler la participation «d’ici quatre à cinq ans». Environ 8000 coureurs ont défilé l’an dernier.
Pour la première fois, le départ et l’arrivée se feront tout près l’un de l’autre. Les athlètes attaqueront l’épreuve de 42,2 kilomètres depuis le boulevard René-Lévesque, près du Centre des congrès, et l’achèveront sur la Grande Allée, en face de la place George-V. La Colline parlementaire se transformera en zone festive. Les courses de 10 et de 21,1 kilomètres emprunteront sensiblement le même parcours — en partie, évidemment. L’organisation aura besoin de 2000 bénévoles.
Étant donné sa date tardive, le 21e Marathon SSQ ne pourra servir d’épreuve qualificative pour le Marathon de Boston de 2019, mais plutôt pour celui de 2020.
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LA FIN POUR L'ÉVEIL DES PLAINES
L’Éveil des Plaines se rendort. Ses dirigeants ont annoncé la fin des activités de ce rendez-vous de course à pied après sept éditions. À la source de cette décision : les difficultés à suivre les règles de la Commission des champs de bataille nationaux (CCBN), selon le fondateur et responsable de l’événement, Gérard Leclerc.
«Le comité de direction a jugé qu’il était devenu trop difficile de continuer d’organiser cette activité en raison des nombreuses exigences [dont certaines très pointilleuses] de la CCBN et le stress que cela génère pour les bénévoles avant et pendant la tenue de l’Éveil des Plaines», ont écrit M. Leclerc et son équipe dans un communiqué.
Il s’agit d’une foule de petites choses, a expliqué M. Leclerc. Il donne en exemple des exigences de dernière minute pouvant contrevenir aux ententes prises avec des commanditaires; ou encore des agents de sécurité trop zélés la journée de la course. «Ils ne m’ont pas poussé dehors. Ils m’ont juste usé assez pour que je craque», lance-t-il.
Surprise
Du côté du CCBN, on se dit un peu surpris. «C’est l’organisme qui s’est désisté par lui-même. Sa demande pour l’année prochaine avait été acceptée», a expliqué la responsable des relations médias, Nathalie Allaire.
La décision de mettre fin aux activités a été prise à la fin novembre, puis transmise aux bénévoles et aux partenaires. Selon le communiqué reçu lundi, 4753 personnes ont franchi le fil d’arrivée de l’épreuve de 2011 à 2017, parcourant conjointement un total de 29 328 kilomètres.
L’activité a aussi permis de remettre 10 675$ à des organismes faisant la promotion de saines habitudes de vie et 7375$ en bourses aux athlètes de pointe, soit ceux montant sur les podiums du 10 et du
5 kilomètres.
Pour l’instant, M. Leclerc n’a aucun projet de relocalisation. «Je suis en deuil, laisse-t-il tomber. Et l’événement s’appelle l’Éveil des Plaines… Je ne peux pas le courir dans le parc Colbert!»