Arrêté par erreur lors d’une manif, Luc Archambault se tourne vers Gosselin

Le chef de Québec 21, Jean-François Gosselin, a rencontré l’artiste et militant Luc Archambault devant l’Assemblée nationale, vendredi matin.

Incapable d’obtenir une rencontre avec le maire Régis Labeaume, Luc Archambault, arrêté par erreur lors des manifestations du 25 novembre, se tourne vers une oreille attentive improbable. Le chef de Québec 21, Jean-François Gosselin, a rencontré l’artiste et militant devant l’Assemblée nationale, vendredi matin.


«M. Archambault est venu poser des questions au Conseil lundi soir, ça m’a interpelé, et ensuite il nous a contactés au bureau d’arrondissement pour demander à me rencontrer. Je trouve important de comprendre un peu ce qui s’est passé. Prendre le temps d’écouter et questionner», a expliqué Jean-François Gosselin, vendredi, faisant visiblement attention de ne pas blâmer les policiers. 

Le chef de Québec 21 s’est engagé à faire un suivi sur l’affaire avec Luc Archambault en début d’année 2018, mais pas avant d’avoir entendu la version de l’incident du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

Pour Luc Archambault, toutefois, il n’y a pas de doute que les policiers ont mal fait leur travail en l’arrêtant et le gardant détenu pendant plusieurs heures. Confondu avec un manifestant antifasciste, l’artiste effectuait plutôt la même «vigile du samedi pour la démocratie» qu’il fait chaque fin de semaine depuis 2011 devant l’Assemblée nationale. Il demande maintenant des excuses de la part du SPVQ et de la Ville. 

«Un peu ironique»

Déçu de l’indifférence du maire Labeaume, lundi soir, au Conseil de ville, à propos de son arrestation, M. Archambault a communiqué avec Démocratie Québec, Québec 21 et le conseiller indépendant Yvon Bussières. Du nombre, Jean-François Gosselin est le seul qui s’est déplacé pour l’écouter, vendredi. Luc Archambault avoue qu’il a été un peu surpris que Québec 21 soit le parti qui porte le plus d’attention à la cause d’un artiste engagé et militant comme lui. 

«C’est un peu ironique que ce soit lui qui m’ait répondu le plus rapidement, mais c’est la loi et l’ordre. Moi, je ne suis pas contre ça, mais ça doit être la loi et l’ordre démocratique. M. Gosselin fait son travail de démocrate.»

Pour sa part, le chef de Québec 21 ne voyait pourtant rien d’ironique. «Une fois élus et même avant d’être élus, nous, on travaille pour les gens, peu importe leur couleur politique.»

Le chef de Québec 21, Jean-François Gosselin, a rencontré l’artiste et militant Luc Archambault devant l’Assemblée nationale, vendredi matin.

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QUEL PLAN B POUR LE CENTRE VIDÉOTRON?

Jean-François Gosselin veut connaître «le plan B» de Régis Labeaume pour le Centre Vidéotron si une équipe de la LNH ne revient pas à Québec. 

«Autant Québecor que la Ville que les citoyens, on ne veut pas continuer à payer des déficits. On veut que ça marche», a réagi le chef de Québec 21, vendredi après-midi, au lendemain de l’annonce de la LNH d’ouvrir un nouveau processus d’expansion uniquement pour la ville de Seattle. «On l’a dit en campagne électorale, on veut tous que les Nordiques reviennent. Mais là les signaux ne sont pas très bons», a analysé le leader de l’opposition officielle à l’hôtel de ville de Québec. 

«J’aimerais savoir si Régis Labeaume a un plan B et, si oui, j’aimerais le connaître. C’est tout ce que j’ai à dire.»