Il s’agit d’un «projet de restauration exemplaire» d’un bâtiment construit vers 1895. Ses propriétaires ont su lui redonner un deuxième souffle, en plus de participer à l’embellissement et à la conservation du patrimoine du quartier. Le jury des Mérites lui a aussi décerné une récompense dans la catégorie Patrimoine. La conception et la réalisation sont signées Tergos Architecture.
Le jury a remis son prix spécial à «une intégration urbaine très réussie», soit le projet Tandem Condos sur cour, situé au 190, rue Saint-Jean, près de l’intersection des rues D’Aiguillon et Philippe-Dorval, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste. Le jury a salué l’intégration exemplaire de l’immeuble sur un «îlot aux caractéristiques complexes» et d’une densité adaptée au milieu. Il a souligné la qualité des espaces intérieurs qui découlent d’exigences en matière de développement durable.
Tandem Condos sur cour a aussi raflé le Mérite d’architecture dans la catégorie Construction neuve (moyenne et haute densité). L’immeuble a été conçu par Fugère Architecture.
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La résidence sise au 1295, avenue Oak, dans Sillery, a reçu le prix dans la catégorie Construction neuve (basse densité). Elle a été conçue par l’architecte Étienne Bernier, de la firme Hatem+D, et réalisée par Construction UrbaNext.
La Maison Jean-Lafrance, bâtie sur la route de l’Aéroport, à L’Ancienne-Lorette, s’est distinguée dans la catégorie Édifices publics et institutionnels. Sa réalisation est signée Yvan Deschênes Architecte, et sa réalisation, Ronam Construction.
Les Mérites d’architecture sont présentés par la Ville de Québec et par le gouvernement du Québec. Le jury était constitué d’architectes, de spécialistes en matière d’urbanisme et d’architecture, et d’une artiste. Il a reçu 91 candidatures et remis 13 Mérites dans 12 catégories. La liste complète des reconnaissances et des gens qui ont travaillé sur ces projets est affichée au ville.quebec.qc.ca/meritesdarchitecture
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HONNEUR POSTHUME POUR PIERRE MOREL
La Ville de Québec a honoré à titre posthume l’architecte Pierre Morel, à qui l’on doit le Centre de foires, le complexe de l’ENAP, la TÉLUQ, le siège social de l’Université du Québec, l’agrandissement de l’Aquarium du Québec, les casernes d’incendie de Beauport, de Val-Bélair et de Saint-Augustin, ainsi que la mise en lumière du cap Diamant.
Décédé en juin 2015, Pierre Morel avait légué les rênes de son bureau six mois plus tôt à son fils unique, Mathieu, avec qui il travaillait depuis 19 ans. La firme Côté, Chabot, Morel était devenue CCM2.
Au lendemain de sa mort, Mathieu confiait que son père avait toujours œuvré dans l’ombre et qu’il ne recherchait pas les projecteurs. La Ville a donc rendu hommage, mercredi soir, à celui qui a été «un personnage important du paysage de la grande région de Québec». Plusieurs de ses réalisations ont été couronnées de prix.
En parlant de son «mentor au bureau comme dans la vie», Mathieu a souligné l’expertise que son père avait développée dans les palais de justice, projets complexes sur lesquels il adorait travailler. «Je me rappelle que des juges lui ont envoyé des lettres pour dire que les espaces étaient intéressants.»
André Gosselin, professeur d’horticulture à l’Université Laval, avec qui Pierre Morel a collaboré pour concevoir le pavillon Envirotron, s’est remémoré des voyages en sa compagnie. «Se rendre au bout d’une rue prenait une éternité», il s’attardait à chaque détail architectural, évoque-t-il en rigolant.
Pierre Morel a été membre de la Commission d’urbanisme et de conservation de la Ville de Québec de 2011 à 2015. Il savait se faire «ardent protecteur du patrimoine bâti, lorsque la situation le justifiait, tout en étant un grand promoteur de l’architecture contemporaine».
Quant à son legs, il dépasse celui des bâtiments créés sous sa supervision. Il laisse derrière lui une culture d’entreprise qui valorise la créativité de la jeunesse, dit son fils. Michèle LaFerrière et Alexandra Perron