Ode au 100 % électrique

Fière conductrice du Nissan Leaf 100 % électrique, la comédienne et porte-parole des Rendez-vous branchés, Christine Beaulieu, vante les mérites des voitures roulant uniquement grâce à l’électricité.

«S’il y a un endroit sur Terre où c’est le plus intelligent d’avoir une voiture électrique, c’est au Québec.»


Fière conductrice du Nissan Leaf 100 % électrique, la comédienne et porte-parole des Rendez-vous branchés, Christine Beaulieu, vante les mérites des voitures roulant uniquement grâce à l’électricité. 

«Électromobiliste» assumée, elle était présente samedi au rendez-vous organisé par Équiterre, qui permettait au public de faire la lumière sur ces véhicules aux caractéristiques et performances souvent méconnues. «L’éducation est très importante. Souvent, les gens pensent que ça va être difficile à partir l’hiver, ou on me demande comment j’ai fait pour faire Québec-Montréal… On discute de tout ça», raconte la comédienne. 

Celle qui a parcouru les 1000 km entre Montréal et Havre-Saint-Pierre raconte son périple à travers sa pièce de théâtre J’aime Hydro, qui est présentée au Théâtre de la Bordée jusqu’au 9 décembre. «Je suis la première à avoir fait ça», témoigne l’aventurière, qui a dû recharger sa voiture chez des habitants croisés sur sa route, faute de borne de recharge sur la Côte-Nord. «L’objectif est de pousser le gouvernement et les municipalités à se mettre en marche. C’est notre devoir de développer ce secteur», ajoute-t-elle, rappelant les bienfaits économiques liés à la production locale de l’électricité qui alimente son véhicule. 

Travail de sensibilisation

Si plusieurs dizaines de personnes sont venues faire l’essai d’une voiture électrique samedi, beaucoup de travail de sensibilisation reste à accomplir, juge Marilène Bergeron, d’Équiterre. «Il y a près de 20 000 véhicules électriques sur nos routes actuellement. Le gouvernement a fixé l’objectif à 100 000 véhicules d’ici 2020. Et il y a encore beaucoup de publicité de gros VUS qui viennent contrebalancer les efforts» investis par des organismes comme Équiterre. 

La voiture hybride fait-elle partie de la solution? Pas forcément, prévient Mme Bergeron, alors que la technologie permet désormais aux «toutes électriques» d’être autonomes jusqu’à plus de 200 km. 

«Les Québécois possèdent en moyenne 1,8 véhicule par ménage. Pourquoi le deuxième ne pourrait-il pas être 100 % électrique?» questionne-t-elle. Pour Pierre-Étienne Messier, directeur adjoint de l’Association des véhicules électriques du Québec pour la Capitale-Nationale, l’important est que l’acheteur choisisse une voiture qui répond à ses besoins. «Encore aujourd’hui, il faut défaire des préjugés. Non, la voiture électrique n’est pas réservée aux personnes qui vivent en ville. Ça reste un véhicule que les gens peuvent utiliser au quotidien», avise-t-il, rappelant que le gouvernement du Québec offre une subvention à l’achat pouvant s’élever jusqu’à 8000$. 

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QUELQUES CHIFFRES

  • 35 : nombre moyen de kilomètres parcourus par les Québécois pour se rendre à leur lieu de travail 
  • 33,6 % : part des émissions québécoises de gaz à effet de serre attribuée au transport routier
  • 1634 $ : estimation des économies annuelles réalisées par l’utilisation d’une voiture électrique par rapport à un véhicule à essence