Le Grand Bienvenue appartient au Vieux-Québec

Financée par les membres de la succursale Desjardins, la populaire sculpture de bronze habitait le Vieux-Québec depuis 1994.

Voilà maintenant qu'il faut se battre pour sauver notre Grand Bienvenue, oeuvre célèbre de la rue des Jardins, mise là par les membres de l'ancienne Caisse populaire Desjardins du Vieux-Québec pour saluer les millions de touristes qui nous visitent chaque année!


Il fallait lire, dans Le Soleil du 22 août 2016, que Québec est la deuxième destination touristique en Amérique du Nord pour se demander pourquoi on lui enlève ce qui fait sa belle réputation et fait vibrer ses visiteurs.

Il faut en effet parler aux guides touristiques pour constater à quel point l'oeuvre est importante. Elle fait partie, disent-ils, des parcours touristiques qu'ils proposent à leurs clientèles et qui devient un arrêt inconditionnel lorsqu'ils s'en approchent. C'est pour eux l'occasion de faire référence à la belle réputation de Québec, ville accueillante s'il en est une, et de parler également de la ville festive qui présente chaque année tant de belles expositions, d'activités culturelles et de compétitions sportives de calibre international, sans oublier son célèbre carnaval d'hiver. 

Statue de bronze

Le Grand Bienvenue est un bronze polychr­ome, ce qui est très inhabituel, les bronzes extérieurs étant généralement laissés couleur naturelle. C'est ce qui lui donne cet air de bonhomme jovial, heureux, qui appelle à la fête. C'est sans doute l'objet le plus photographié à Québec après le Château! On aurait sans doute pu l'appeler «Le Grand Bonheur»!

La Caisse doit revoir sa décision. Ce sont les membres de l'ancienne Caisse du Vieux-Québec qui, en 1994, ont payé pour cette oeuvre et c'est la nouvelle Caisse de Québec, issue des fusions l'an dernier, qui en est l'héritière. Cet héritage commande que soit respectée la volonté de ceux et celles qui sont à l'origine du projet, c'est-à-dire que toutes les composantes de l'oeuvre soient maintenues in situ et entretenues. À défaut de pouvoir ou de vouloir le faire elle-même, la nouvelle Caisse doit confier cette tâche à un tiers. On sait que la Ville est prête à le faire.

La Ville a en effet informé la Caisse qu'elle est disposée à prendre possession de la sculpture et à l'ajouter à sa collection d'oeuvres d'art public. Faut-il rappeller que l'installation de cette sculpture a été la bougie d'allumage d'une formidable série d'initiatives que l'administration municipale et ses partenaires ont menées au cours des années qui ont suivi pour garnir notre ville d'une belle collection d'oeuvres d'art public digne de ce nom.

Michel Bonnette, ex-administrateur de la Caisse Desjardins de Québec, administrateur du Comité des citoyens du Vieux-Québec, Québec