Le débat sur les radios devra avoir lieu, dit Labeaume

Le maire Régis Labeaume n'a pas renié l'interprétation de ses propos sur «ceux et celles qui s'enrichissent avec la haine». Sans confirmer qu'il visait les radios privées de Québec, il n'a pas cherché à se défiler.


Lundi, lors de la vigile en mémoire des six victimes de la mosquée de Sainte-Foy, M. Labeaume a lancé ce message : «Espérons peut-être qu'une des conséquences, ce sera de rejeter, par exemple, ceux et celles qui s'enrichissent avec la haine.»

Mardi, la députée péquiste Agnès Maltais y a vu une référence directe aux radios privées. «Hier, le maire Labeaume a ciblé les radios, carrément, les gens qui s'enrichissent», a-t-elle analysé. 

Plusieurs médias hors capitale ont pris la balle au bond et se sont lancés dans une description du climat radiophonique de Québec.

Mercredi, lors d'une apparition publique, le maire n'a rien démenti, lui qui est habituellement prompt à rectifier le tir quand il n'est pas à l'aise avec une interprétation. 

«Il y aura un moment donné où il faudra interpeller les dirigeants, les propriétaires, les familles propriétaires et surtout les actionnaires des entreprises qui créent et vendent des produits haineux. Et j'arrête ici pour le moment, je n'ai plus rien à dire là-dessus», a-t-il répondu aux journalistes qui revenaient à lui. 

Les principales radios d'opinion de Québec sont CHOI-FM, qui appartient à RNC Media, autrefois Radio Nord Communications, et le FM 93, propriété de Cogeco. Les dirigeants de l'une et de l'autre n'ont pas voulu commenter.