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En avril, Roy avait affirmé au Denver Post que, pour connaître du succès, l'Avalanche devrait être plus agressif sur le marché des joueurs autonomes et améliorer ses sélections au repêchage au-delà de la première ronde.
Les extensions de contrat accordées à Nathan MacKinnon (44,1 millions $ sur sept ans) et Tyson Barrie (22 millions $ sur quatre ans) ont toutefois menotté le directeur général Joe Sakic, qui s'est retrouvé à près de 1 million $ du plafond salarial pour la saison prochaine et est demeuré inactif sur le marché des joueurs autonomes.
Dans ce contexte, Roy ne se serait plus senti les coudées franches, jugeant que sa «vision n'était plus alignée avec celle de l'organisation» et qu'il n'avait pas son mot à dire «dans les décisions qui ont un impact sur les performances de l'équipe», a-t-on pu lire dans un communiqué publié en début d'après-midi.
Au bout de deux mois de réflexion, il en est donc venu à la conclusion qu'il était temps de tirer sa révérence, a-t-il confirmé en entrevue au Soleil, et ce, après la troisième année d'un contrat de quatre ans non garanti.
«Lorsque je suis revenu du repêchage, ça mijotait dans ma tête. Je dirais que la conclusion finale, c'est qu'on avait une philosophie différente. Ce qui était important pour moi, c'était de quitter en bons termes, surtout avec Joe. Une personne pour laquelle j'ai beaucoup de respect. Je trouvais que c'était préférable d'aller chacun de notre côté», a-t-il raconté au sujet de son ancien capitaine, qui lui a offert de prendre une fin de semaine de réflexion, lorsqu'il lui a annoncé sa décision, jeudi.
Si le membre du Temple de la renommée du hockey n'a pas voulu entrer dans les détails du litige qui l'opposait à l'organisation, il a toutefois expliqué qu'à ce stade de sa carrière, il préférait évoluer dans un environnement où sa vision est partagée.
«La clé pour moi là-dedans, surtout où je suis rendu dans ma vie, je ne veux plus de confrontations. Je ne cherche pas ça. Je voulais rester en bons termes avec Joe. Je voulais rester en bons termes avec l'organisation. J'ai quand même vécu de belles choses avec l'Avalanche. Je veux être capable de retourner là-bas et de me sentir apprécié, que les gens soient contents de me voir. C'est le sentiment qui m'habitait quand j'ai pris ma décision», a raconté celui qui, à sa première saison à la barre de l'équipe, remportait le trophée Jack-Adams de l'entraîneur de l'année dans la Ligue nationale de hockey.
Pas de gaieté de coeur
Ce n'est toutefois pas de gaieté de coeur que l'ancien grand patron des Remparts, qui se décrit lui-même comme un «passionné de hockey», a quitté le navire.
«C'est une décision qui a été extrêmement difficile à prendre. Dans ta réflexion, tu regardes toujours les pour et les contre. Il y a un aspect qui me fait encore très mal, et que je trouve très dur, c'est de quitter les joueurs. Les joueurs, je les aime beaucoup. J'avais vraiment un bon noyau de joueurs, qui me plaisait beaucoup, énormément. Une belle relation avec eux. Ce n'était pas facile à faire», a soutenu Roy, qui avait ouvertement critiqué Matt Duchene, pour l'une de ses célébrations, plus tôt cette année.
Même si l'Avalanche a raté les séries au cours des deux dernières saisons, Roy affirme avoir peu de regrets quant aux décisions prises pendant son passage dans l'organisation.
«Il y a toujours des choses qu'on pourrait faire différemment, mais on y va toujours selon nos connaissances, la façon dont on veut travailler. Je dirais que je n'ai pas grands regrets, mais c'est sûr qu'il y a toujours des choses que j'aurais pu faire mieux ici et là, mais ça fait partie d'un bagage d'expériences que j'ai adorées et que j'ai appréciées au plus au niveau», a poursuivi celui qui a signé 130 victoires en 246 matchs derrière le banc de l'équipe.
Roy n'a d'ailleurs que de bons mots pour l'organisation avec laquelle il a évolué au cours des huit dernières saisons de sa carrière de joueur.
«C'était un privilège pour moi de retourner au Colorado, diriger l'Avalanche. Je n'ai que de bons souvenirs avec l'organisation, les joueurs, les amateurs, le propriétaire. J'ai vraiment été bien traité. Honnêtement, ç'a été vraiment super. Malheureusement, comme dans n'importe quoi, il y a un début et une fin, et aujourd'hui, c'est la fin.»
C'est d'ailleurs par respect pour cette organisation s'il a décidé d'annoncer sa démission au cours de l'été.
«Ça leur donne un mois et demi pour se trouver un entraîneur. Ça se fait assez rapidement en général, mais ça leur donne le temps de se revirer de bord et de pouvoir engager une personne avec qui ils vont être confortables de travailler.»
Quant à son ancien collègue Joe Sakic, Roy soutient qu'ils se quittent en bons termes.
«Je lui ai promis que lorsqu'il viendrait en Floride pour voir son gars, on jouerait une partie de golf!» a-t-il révélé.
Roy ne ferme pas la porte au CH
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Patrick Roy a peut-être remis sa démission à l'Avalanche du Colorado, il ne tire pas pour autant un trait sur sa carrière d'entraîneur dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Quelle sera sa prochaine destination? Roy jure n'en avoir aucune idée. La rumeur, elle, l'envoie déjà à Montréal.
Lié à l'Avalanche du Colorado pour une quatrième et dernière saison, Patrick Roy n'est, en théorie du moins, pas disponible pour les autres formations de la LNH. L'ancien gardien vedette ne cherche d'ailleurs pas de nouvel emploi. Même qu'il voit d'un bon oeil l'année de congé se profilant devant lui.
«Pour l'instant, je ne peux pas aller où je veux. Ça va me permettre - et ce n'est pas arrivé souvent dans ma vie - de prendre une sabbatique. Ça va me donner une année pour réfléchir, à savoir ce que j'ai le goût de faire, vers où j'ai le goût de me diriger. Je vais passer à travers la journée d'aujourd'hui et on verra par la suite», a-t-il raconté jeudi.
Au moment où il était courtisé à la fois par l'Avalanche et le Canadien il y a trois ans, Roy avait affirmé que ses deux anciennes équipes étaient les seules qu'il aimerait diriger dans la Ligue. Au terme d'une saison où l'entraîneur-chef de la formation montréalaise, Michel Therrien, a été fortement critiqué, ces propos rattrapent Roy, dont le nom circulait déjà comme remplaçant de ce dernier, jeudi.
«C'est bien gentil, mais ils ont un excellent entraîneur», a-t-il simplement répondu, lorsqu'il a été questionné à ce sujet. «De toute façon, je suis lié à l'Avalanche pour encore un an. Puis je ne quitte pas l'Avalanche pour aller diriger ailleurs. Je quitte l'Avalanche parce qu'on a une différence dans la philosophie.»
Dans l'hypothèse d'une vacance derrière le banc, Roy ne ferme toutefois pas la porte à une nouvelle association avec le Canadien.
«On verra plus tard», s'est contenté de commenter celui qui entend passer une bonne partie de la prochaine année en Floride. Kathleen Lavoie
Roy en huit dates chez l'Avalanche
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6 décembre 1995 : Quatre jours après sa légendaire prise de bec avec Mario Tremblay, après quoi il a indiqué à même le banc au président Ronald Corey qu'il venait de jouer son dernier match à Montréal, Patrick Roy est échangé au Colorado en compagnie de Mike Keane contre Jocelyn Thibault, Martin Rucinsky et Andrei Kovalenko.
11 juin 1996 : Le quatrième match et dernier match de la série finale de la Coupe Stanley entre l'Avalanche et les Panthers de la Floride se conclue sur un but de Uwe Krupp en troisième prolongation, aux petites heures du matin, le 11 juin. Patrick Roy joue les héros dans la victoire de 1-0, signant un blanchissage de 63 arrêts pour balayer les Panthers et mettre la main sur sa troisième Coupe Stanley en carrière.
9 juin 2001 : Patrick Roy remporte sa quatrième Coupe Stanley et son troisième trophée Conn-Smythe, un record, dans un gain de 3-1 au septième match de la série finale entre l'Avalanche et les Devils.
28 mai 2003 : Roy annonce sa retraite de la LNH après 1276 matchs joués. Il détient alors les records de victoires en saison régulière et en séries pour un gardien dans l'histoire de la LNH.
23 mai 2013 : Dix ans après s'être retiré dans l'uniforme de l'Avalanche, celui qui oeuvrait comme entraineur-chef et directeur général des Remparts de Québec depuis 2005 est nommé aux postes d'entraineur-chef et vice-président des opérations hockey de l'organisation du Colorado par son ancien coéquipier Joe Sakic.
2 octobre 2013 : À son premier match à la barre de l'Avalanche, Roy signe une victoire de 6-1 contre les Ducks d'Anaheim. C'est cependant son comportement à la fin du match qui retient l'attention. Mécontent d'un coup de genou reçu par son jeune prodige Nathan MacKinnon, Patrick Roy invective son homologue Bruce Boudreau avant de renverser, dans un élan de colère, la baie vitrée séparant les bancs des deux équipes.
13 avril 2014 : Un an après avoir terminé à l'avant-dernier rang de la LNH, l'Avalanche conclue la première saison de Patrick Roy derrière le banc au deuxième rang de l'association Ouest de la LNH. L'équipe est éliminée en première ronde des séries, mais Roy se voit décerner le trophée Jack-Adams remis au meilleur entraineur du circuit.
9 avril 2016 : Ce qui sera le dernier match de Patrick Roy à la barre de l'Avalanche est une défaite de 5-3, encore une fois contre les Ducks. L'équipe obtient son plus faible total de points (82) depuis que Roy en a pris la barre et manque les séries pour une deuxième année consécutive.
Guillaume Piedboeuf