Un accord conclu entre le gouvernement Couillard et les fédérations des spécialistes et des omnipraticiens prévoit que les médecins recevront «minimalement» les augmentations salariales qui seront versées au personnel des secteurs public et parapublic à compter de cette année au terme des négociations, rapportait La Presse vendredi.
Rappelant que le ministre de la Santé avait négocié une entente qui aura permis aux médecins spécialistes d'obtenir près de 400 millions $ de plus que ce que son gouvernement avait prévu, le chef de l'opposition officielle, Pierre Karl Péladeau, a reproché à Gaétan Barrette d'avoir introduit d'autres hausses d'au moins 200 millions $ dans la «soi-disant» négociation sur l'étalement des salaires et d'avoir «oublié de nous le dire».
«Nos médecins sont déjà très bien payés. Ils gagnent en moyenne 400 000 $ par année, et les plus élevés, comme les radiologistes dont le ministre de la Santé est issu, près de 600 000 $», a souligné M. Péladeau, tout en demandant au premier ministre de mettre fin à ce «bar ouvert».
Philippe Couillard a assuré que le rattrapage salarial était maintenant accompli et que la prochaine entente respectera les capacités de payer des Québécois.
«On a, avec le rapport de la vérificatrice générale, un document qui nous aide à bâtir un rapport très fort à la table de négociation, en disant à la profession médicale : le rattrapage, c'est fait, on n'en parle plus, c'est terminé. Maintenant, on parle de productivité, on parle de soins aux patients, on parle d'accessibilité et on parle de la capacité de payer des contribuables du Québec», a dit le premier ministre, rappelant par ailleurs qu'il y a «plus de patients qui se font soigner au Québec» et que donc «ça coûte plus cher».
Les députés Jean-François Lisée et Bernard Drainville en ont remis en demandant au ministre de la Santé s'il avait l'intention de récupérer d'une part les sommes versées en trop aux médecins et de rembourser d'autre part l'indemnité de 1,2 million $ que lui a versée la Fédération des médecins spécialistes à son départ.
Le ministre de la Santé a simplement rétorqué que le rattrapage salarial des médecins avait été initié par le Parti québécois et que les plus grandes augmentations qui leur avaient été consenties dans l'histoire du Québec l'avaient été par un médecin péquiste.