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Le genre Pelargonium est assez vaste, avec quelque 250 espèces dont environ 30 espèces dégagent une odeur jugée agréable. Elles viennent d'Afrique du Sud, souvent sous un climat plutôt aride, chaud l'été et frais mais libre de gel l'hiver. Les hybrideurs ont fait de nombreux croisements à partir des 30 espèces parfumées d'origine et aujourd'hui il y a littéralement des centaines de variétés de pélargonium à senteur, avec des odeurs aussi variables que citron, rose, abricot et pin. Leur forme est variable aussi. Les feuilles peuvent être grandes ou petites, entières ou découpées, vertes, grisâtres ou panachées, et portées sur des tiges dressées, évasées ou retombantes. Tous ces pélargoniums fleurissent aussi, mais on voit rarement les fleurs, car il leur faut un éclairage maximal pour se former. Habituellement ce sont les plantes placées dehors l'été qui fleurissent le mieux. Les fleurs sont généralement roses, blanches ou fuchsia, souvent marquées de pointillés plus foncés, et portées en petits bouquets.
Curieusement, les parfums que nous trouvons si agréables sont en fait des répulsifs, conçus pour éloigner les prédateurs. Ainsi, les pélargoniums à senteur sont rarement touchés par les insectes ou les animaux. Il existe d'ailleurs même un pélargonium (P. 'Citrosa') dont l'odeur intense de citronnelle est censée repousser les moustiques, mais mon expérience à ce niveau n'a pas été très positive.
De nombreuses variétés
Le plus connu des pélargoniums à senteur est sans doute le pélargonium à senteur de rose (P. graveolens), à feuilles très découpées. Il en existe de nombreux hybrides et cultivars, certains à feuillage panaché. Cette plante est utilisée dans l'industrie de la parfumerie pour son huile essentielle qui remplace la très coûteuse huile de rose.
Deuxième en popularité est probablement le pélargonium à senteur de citron (P. crispum), à très petites feuilles en forme d'éventail. Crispum veut dire crispé, une référence à la marge des feuilles très plissée et découpée. C'est une plante à port nettement dressé. Encore, il en existe de nombreux hybrides et cultivars : j'aime bien la variété panachée 'Variegated Prince Rupert', à la fois intensément parfumée et très attrayante. Les divers pélargoniums à senteur de citron sont souvent utilisés en cuisine pour augmenter l'odeur citronnée des desserts. Comme avec la feuille de laurier, on retire la feuille de pélargonium avant de servir : c'est l'huile qui imprègne le mets qu'on apprécie. On utilise aussi ce pélargonium dans le rince-doigts.
Il existe de nombreux autres pélargoniums à senteur fruitée : orange, lime, abricot, fraise, noix de coco, amande et plus encore. Mon préféré est le pélargonium à senteur de pommes : P. odoratissimum, à petites feuilles veloutées gris vert et un beau port arrondi.
Il existe de nombreux pélargoniums à senteur de menthe, mais le plus connu est le pélargonium à senteur de menthe poivrée (P. tomentosum), à grandes feuilles lobées à la texture veloutée. Le cultivar 'Chocolate Mint' paraît aussi très prometteur, mais en fait il ne sent nullement le chocolat, seulement la menthe. On l'appelle 'Chocolate Mint' car ses feuilles profondément lobées sont marquées de brun chocolat au printemps.
Quant aux autres pélargoniums à senteur, il y en a à l'odeur épicée (muscade, gingembre, cannelle, poivre, «old spice», etc.), coniférienne (pin, sapin, etc.), médicinale (camphre)... et plein de variétés à parfum agréable mais indéfinissable, souvent décrites par la forme de leurs feuilles : à feuilles de chêne, à feuilles de fougère, etc. En fait, à vous de choisir!
Culture
Sous notre climat, il faut cultiver les pélargoniums à senteur comme plantes d'intérieur. Si vous avez une fenêtre ensoleillée, vous pouvez cultiver le pélargonium à senteur de votre choix. Il suffit de l'arroser quand le terreau est sec au toucher, puis de laisser tout surplus d'eau bien se drainer, voilà tout. Les pélargoniums tolèrent l'air sec de nos demeures et sont heureux que vous chauffiez peu ou beaucoup. Il n'est même pas nécessaire de les fertiliser, bien que un peu d'engrais pendant le printemps et l'été aidera à stimuler une croissance plus rapide. Certains pélargoniums, d'ailleurs, grandissent trop avec le temps et il ne faut pas se gêner pour rabattre les tiges trop hautes. On peut aussi les rempoter dans des pots plus gros au besoin. On les multiplie par boutures de tige faites dans du terreau, jamais dans l'eau (les boutures faites dans l'eau pourrissent inévitablement).
On peut aussi placer ces pélargoniums à l'extérieur pendant l'été, en pot ou en pleine terre, tant qu'on rentre des boutures avant le premier gel.
Où les trouver?
Voilà où les choses se compliquent. La plupart des jardineries offrent une petite sélection de pélargoniums à senteur, notamment pendant l'été. Parfois on les vend dans le rayon des plantes d'intérieur, parfois avec les fines herbes. Mais pour obtenir un vaste choix, je vous suggère de visiter le site de Richters Herbs (www.richters.com). Il est bien sûr trop tard pour obtenir des plants cette année (Richters ne fait pas d'expéditions de plantes après le début d'octobre), mais si vous commandez maintenant, on vous livrera de beaux pélargoniums à votre choix de senteur au mois de mai prochain.
Allez-y donc : parfumez votre vie avec des pélargoniums à senteur!
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Cochenilles farineuses
Q Dans l'édition du 22 novembre, vous parliez des cochenilles. J'en ai eu sur mes violettes africaines, celles dans la «ouate». Pour m'en débarrasser, j'ai pris un coton-tige avec de l'alcool à friction et je les imbibais. Ç'a très bien fonctionné. Les savons vendus sur le marché prennent plus de temps à faire effet. J'utilise du savon à vaisselle et je trouve que ça va plus vite pour tuer les infestations.
Johanne Roy, Saint-Romuald
R Ces «cochenilles dans de la ouate» sont des cochenilles farineuses, parentes des cochenilles à carapace traitées dans la chronique du 22 novembre, mais pas tout à fait pareilles. Comme elles n'ont pas de carapace pour les protéger, les cochenilles farineuses sont plus faciles à traiter avec des insecticides ou même, comme vous le mentionnez, de l'alcool à friction. Le traitement avec un coton-tige fonctionne très bien... à condition de toucher à toutes les cochenilles. Si vous en manquez même une, la plante sera infestée de nouveau. Et faites attention au savon à vaisselle : on entend de plus en plus de cas de plantes endommagées ou tuées par ce produit dont les ingrédients varient avec le temps, même chez une marque donnée. D'ailleurs, on indique souvent sur le site Web du fabricant qu'il ne se tient pas responsable des dommages causés par l'utilisation de son produit sur les végétaux, ce qui est, je pense, très révélateur. Mieux vaut faire un test sur une seule feuille pour commencer : si elle n'est pas endommagée 24 heures plus tard, le savon dans cette bouteille n'est pas toxique aux plantes. Je préfère recommander un savon insecticide : on sait que le savon utilisé a été choisi pour son efficacité supérieure à tuer les insectes tout en étant le moins toxique possible pour les plantes.
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Citronnier pâlot
Q J'ai planté des noyaux de citron (directement de Menton, j'ai mangé le citron!) et il y en a un qui a germé jaune très pâle. Il n'a pas l'air malade et semble très en santé. Il pousse très bien. Comment est-ce possible?
Marie Côté, Québec
R La plantule en question est albinos, un phénomène courant chez les agrumes. On ne connaît pas la cause, mais on sait que les pépins traités auparavant avec un fongicide ne montrent pas ce problème. Ainsi, on sait que le problème est environnemental plutôt que génétique, mais les scientifiques se perdent en conjectures quant à la vraie cause. Sachez toutefois que votre plantule ne vivra pas beaucoup plus longtemps, car, sans chlorophylle, elle ne peut faire de la photosynthèse et l'on sait que c'est la photosynthèse qui permet aux plantes de convertir l'énergie solaire en sucres nécessaires à leur survie. Présentement, votre plantule vit sur les réserves contenues dans le noyau. Quand ces réserves seront épuisées, ce sera la fin.
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Rhododendron : Faut-il le protéger?
Q Est-il nécessaire de couvrir pour l'hiver un rhododendron haut de 1,8 m?
Jean-Guy Savard
R Tout dépend de la variété de rhododendron et d'où il est placé. Vous remarquerez qu'au Jardin botanique Roger-Van den Hende, on ne protège aucun rhododendron (Rhododendron spp.) et pourtant, certains ont 4 m de hauteur et y poussent depuis plus de 40 ans. Par contre, le site où on les cultive est bien protégé du vent dominant, soit le vent du nord-ouest. Les rhododendrons, même sous les climats doux, préfèrent un emplacement protégé du vent dominant. Aussi, on vend souvent des rhododendrons de zone 5 dans la région alors que, normalement, il faudrait se limiter aux rhododendrons de zone 4 (notre zone) ou moindre. Les variétés de zone 5 ont besoin de protection, les autres pas. Ma suggestion : si le vôtre est protégé naturellement du vent, essayez de ne pas le protéger pour voir. Il y a de fortes chances qu'il soit en parfait état au printemps.
Calendrier horticole
Vous cherchez des activités horticoles pour meubler vos temps libres? En voici quelques-unes pour les jours qui viennent.
Les clématites
La Société d'horticulture de la Mauricie vous invite à sa prochaine conférence mercredi à 19h30 au pavillon Maurice-Pitre, situé au 6455, rue Notre-Dame Ouest, à Trois-Rivières. Caroline Giroux nous parlera des clématites. Coût : 5 $/non-membres. Info :
819 691-2119 ou 819 375-9384
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Aménager à l'ombre des arbres
La Société d'horticulture et d'écologie de Charlesbourg vous invite à une conférence qui se tiendra mardi à 19h30 au Centre culturel et communautaire de Charlesbourg situé au 7575, boulevard Henri-Bourassa, salle 20. Louis St-Hilaire vous parlera de comment aménager à l'ombre des arbres. Coût : 6 $/non-membres. Info : s.h.e.charlesbourg@hotmail.com
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Aménager son terrain pour attirer les oiseaux
La Société d'horticulture Chaudière-Etchemin vous invite à une conférence sur la façon d'aménager son terrain pour attirer les oiseaux avec Daniel Dupont. Elle aura lieu mardi à 19h30 au Centre civique, 959, rue de l'Hôtel-de-Ville, dans Saint-Jean-Chrysostome. Coût : 6 $/non-membres. Info : 418 834-0434
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Domaine Joly-de-Lotbinière
La prochaine conférence de la Société d'horticulture de Saint-Nicolas, qui aura lieu mercredi, sera donnée par Hélène Leclerc et portera sur le Domaine Joly-de-Lotbinière, ses patrimoines et ses curiosités. Cette conférence aura lieu à 19h30 à l'Hôtel Bernières, situé au 535, rue de l'Aréna, dans Saint-Nicolas. Coût : 6 $/non-membres. Info : 418 831-9666 ou 418 831-8471