Chantiers en 2014: priorité aux chaussées à Québec

Les gens qui voudront circuler cet été dans le secteur de l'Hôpital de l'Enfant-Jésus devront composer avec des travaux majeurs.

La Ville de Québec lance la saison des travaux avec, dans ses cartons, 240 chantiers d'une valeur de 130 millions de dollars. La priorité va aux chaussées maintenant que les infrastructures souterraines sont en bon état pour la plupart.


Entouré des dirigeants du service de l'ingénierie, Jonatan Julien, vice-président du comité exécutif, a présenté mardi le programme de réfection des infrastructures pour l'année 2014. Des interventions sont prévues sur 61,8 kilomètres de chaussées et 30,1 kilomètres d'infrastructures souterraines (aqueduc et égouts).

L'attention sera portée sur la voirie car «il y a un rattrapage important à faire», a admis mardi Daniel Lessard, directeur de l'ingénierie.

Après avoir profité des subventions fédérales et provinciales des dernières années, la Ville de Québec ne compte plus que 2 % de réseaux souterrains en désuétude, selon les plus récentes inspections. Le portrait est tout autre pour les chaussées : 27 % sont en mauvais ou très mauvais état.

«On va avoir de moins en moins de grands chantiers qui sont de 500 mètres et plus et beaucoup plus de petits chantiers avec des interventions locales», a indiqué M. Lessard. Les ouvriers débarqueront dans les quartiers résidentiels et les citoyens seront à même de constater visuellement où est investi l'argent de leurs taxes.

Québec avait déjà son programme d'entretien planifié des chaussées (PEPC), qui prévoit l'ajout d'une couche d'asphalte pour colmater rapidement les trous et les fissures et ainsi prolonger la durée de vie des chaussées.

S'ajoutera cet été le programme de réhabilitation des infrastructures de surface (PRIS), qui permettra de retirer la couche supérieure des chaussées endommagées pour mieux solidifier et repaver le tout. Cela avant que les fondations ne soient attaquées. La facture est moitié moindre qu'une reconstruction complète, soit 500 000 $ au lieu de 1 million $ du kilomètre. Le PEPC commande des investissements de 300 000 $ du kilomètre.

«Ces chantiers, on ne se le cache pas, auront des impacts sur la fluidité de la circulation. Nous considérons que c'est le prix à payer si nous voulons des rues en bon état et des réseaux fonctionnels», a pour sa part indiqué l'élu Jonatan Julien, ajoutant que des mesures de mitigation seront proposées aux automobilistes.

Le chantier le plus dérangeant sera assurément celui de la réfection de la Grande Allée, qui débutera en juillet. La circulation sera aussi difficile sur d'autres artères très fréquentées, comme le chemin Sainte-Foy et les boulevards Wilfrid-Hamel et Henri-Bourassa.

En 2013, la Ville de Québec a dépensé 150 millions $ pour terminer 220 chantiers. Selon M. Julien, la baisse des investissements est attribuable à la fin des programmes de subventions et il ne faut pas s'en inquiéter.

La règle généralement admise est d'investir annuellement l'équivalent de 1,5 % de la valeur des actifs pour les conserver en bon état, a rappelé le vice-président du comité exécutif. Avec des actifs totalisant 7,5 milliards $, Québec se doit donc d'y affecter au moins 112,5 millions $ par année, ce que l'administration Labeaume fait depuis plusieurs années.

Chantiers majeurs 2014

• Grande Allée entre le cours du Général-De Montcalm et l'avenue des Érables

• Wilfrid-Hamel Est entre Fleur-de-Lys et l'autoroute Laurentienne

• Chemin Sainte-Foy entre l'autoroute Robert-Bourassa et le chemin Quatre-Bourgeois

• Chemin Sainte-Foy entre l'avenue Holland et l'avenue Louis-Fréchette

• Boulevard Henri-Bourassa entre la 24e Rue et l'autoroute Dufferin-Montmorency

• Route de l'Église entre le boulevard Laurier et le chemin Saint-Louis