Lien cycliste entre haute et basse ville de Québec: un oui plus modeste

Un projet de lien cycliste «moins coûteux» entre la haute et la basse ville est à considérer, estime le conseiller municipal Sylvain Légaré.

L'idée d'aménager un lien entre la haute et la basse ville pour aider les cyclistes à gravir le dénivelé qui les sépare n'est pas enterrée. Mais le conseiller municipal responsable des sports et des loisirs, Sylvain Légaré, prévient que cela ne pourra pas être réalisé à «n'importe quel coût».


«Ça fait longtemps qu'on en parle et qu'on n'agit pas», constate M. Légaré. Il croit que la révision du plan directeur du réseau cyclable de la Ville de Québec est une bonne occasion pour ramener le projet. «Avec les sous [dont on dispose], on va revoir les idées, on va voir ce qu'on veut faire», avance le conseiller municipal, qui précise qu'un comité plénier aura lieu à l'automne pour discuter de la stratégie municipale pour le vélo.

Mais attention, il assure que l'administration «n'injectera pas des millions de dollars» pour aménager un lien pour les cyclistes. «Ça ne tient pas la route», fait-il valoir, rappelant que les précédentes initiatives étaient toutes trop dispendieuses. «Mais de voir à faire un lien qui ne soit pas trop coûteux, oui, c'est à voir parce que c'est sûr que c'est demandé», souligne M. Légaré.



Il y a un peu plus de deux ans, la Ville avait laissé tomber l'idée d'inclure une piste cyclable et un remonte-pente pour vélo d'inspiration norvégienne dans le projet de réfection de la côte de Sillery. Celui-ci était évalué à 1,3 million $. Il a également été question d'un lien mécanique «costaud» sous l'autoroute Dufferin-Montmorency. Ce projet, porté par l'ancien vice-président du conseil exécutif, François Picard, a également été mis de côté.

Besoins criants

Le directeur général d'Accès transports viables, Étienne Grandmont, croit pourtant que les besoins pour de telles installations sont criants. «Oui, des fois ça peut être perçu comme des investissements dispendieux et pas intéressants parce que ça s'adresse juste aux cyclistes et aux piétons, mais en fin de compte, c'est de s'assurer que les gens prennent davantage de transports actifs plutôt que l'automobile», souligne-t-il.

Environ 50 % de la population de Québec et de Lévis pratique le vélo, selon les chiffres d'Accès transports viables. Mais ce n'est qu'une infime minorité de ces cyclistes, soit 1 %, qui se serviraient de leur véhicule à deux roues pour se déplacer pour aller au travail ou pour effectuer des courses par exemple.



L'organisme s'est d'ailleurs associé à plusieurs partenaires, dont la Ville de Québec et celle de Lévis, pour créer la première présentation du Mois du vélo. Lancée hier malgré la pluie, l'initiative a pour but de mettre en valeur le cyclisme. Une soixantaine d'activités sont prévues dans la région, dont un concours d'idées pour favoriser la pratique du vélo afin que les deux municipalités deviennent de véritables «villes vélo».

Pour toutes les activités: www.moisduvelo.com