Jardins communautaires et collectifs: pour l'amour de la terre... en ville

On dénombre près d'une quarantaine de jardins communautaires et collectifs sur le territoire de Québec. Ils permettent aux gens qui n'ont pas accès à un terrain de pouvoir malgré tout cultiver un potager.

Vous vous imaginez à genoux en train de remuer la terre, à semer vos légumes préférés, à arroser votre lopin de terre. Les oiseaux chantent, le soleil réchauffe les graines, puis hop! Les premières pousses... Puis, vous vous dites qu'il ne faut pas rêver, que vous êtes en ville. Qu'à cela ne tienne, les jardins communautaires et collectifs existent justement pour vous!


<p>La majorité des jardins font l'attribution des lots libres<br /> au début du mois d'avril.</p>

La majorité des jardins font l'attribution des lots libres
au début du mois d'avril.

(Photo fournie par Marie-Pier Grenier/Photo fournie par Marie-Pier Grenier)

On dénombre près d'une quarantaine de jardins communautaires et collectifs sur le territoire de la ville de Québec, de Cap-Rouge jusqu'à la Haute-Saint-Charles. Offerts par la Ville, mais gérés par des bénévoles, ils ont été mis en place pour permettre aux gens d'acquérir et de développer des connaissances en jardinage, pour promouvoir la pratique d'une activité en plein air et pour créer des liens d'entraide et d'échange entre les citoyens.

Dans les faits, ces jardins permettent surtout aux gens qui n'ont pas accès à un terrain de pouvoir malgré tout cultiver un potager et de consommer des aliments frais et locaux en saison estivale. Ils aident aussi financièrement, en diminuant le coût du panier d'épicerie.



Les jardins communautaires

Les jardiniers débutants autant que les connaisseurs qui aspirent à un retour à la terre peuvent devenir propriétaires d'un lot moyennant une contribution financière. Cela leur donne droit à des outils de jardinage, à un accès à l'eau et, dans la plupart des jardins, à du compost. Selon le renouvellement des membres, des sections du terrain seront attribuées à de nouveaux jardiniers au printemps.

Les jardins communautaires du parc des Sables (Limoilou), des Franciscains (Montcalm) et Saint-Roch (Saint-Roch), notamment, sont accessibles aux personnes handicapées et à mobilité réduite.

Les jardins collectifs



Tous les participants aident au jardinage et à l'entretien du même grand potager et ce, gratuitement. Les récoltes sont ensuite divisées entre les membres ou les familles. Un coordonnateur détermine les besoins en effectifs au printemps selon le nombre de membres qui reviennent ou non. En revanche, les participants doivent offrir de leur temps, bénévolement, deux ou trois fois par semaine. Une formule idéale pour les apprentis jardiniers.

Les bienfaits du jardinage en groupe

«Les impacts sont positifs à plusieurs niveaux», explique Martine Allard, l'une des bénévoles responsables du jardin collectif La tomate joyeuse. «Ça aide à briser l'isolement et à tisser un réseau social. Plusieurs personnes se revoient à l'extérieur du jardin.»

Au jardin collectif La tomate joyeuse, en plus de partager leur savoir - «les gens à la retraite disent qu'ils se sentent à nouveau utiles» -, les membres peuvent aussi bénéficier d'ateliers de mise en conserve et de séances de cuisine collective.

Au jardin du collectif Craque-Bitume, un animateur est employé pour prendre soin des deux jardins et pour déléguer les tâches entre la quinzaine de participants qui aident deux fois par semaine. Ils peuvent ainsi en apprendre davantage sur les semis, le jardinage sur le toit, dans le sol et le compostage urbain.

«On amène les participants à s'autonomiser», souligne Josiane Bergeron, chargée de projets en jardinage urbain pour le collectif. Des activités et des conseils sur la récolte et la conservation sont notamment offerts.



La liste

L'engouement croissant ces dernières années pour les jardins communautaires et collectifs a augmenté l'écart entre l'offre et la demande. Le système de liste d'attente a donc été remanié en 2011 pour parvenir à offrir une place à tous les intéressés. Il faut s'adresser à son bureau d'arrondissement qui redirige les citoyens vers la personne responsable du jardin le plus près de leur domicile.

Les résidants du quartier ont priorité, puis les gens de l'arrondissement. Un seul lot est offert par foyer.

Certains jardins, plus populaires ou situés dans des quartiers densément peuplés, ont une longue liste d'attente. Le nouveau système de la Ville peut dorénavant guider chaque personne en attente vers un autre jardin du même arrondissement qui possède des terrains libres.

Pour plus d'information : goo.gl/AgKvKv