«La politique du CN pour tous les ponts et viaducs ferroviaires situés sur son réseau est de mettre l'emphase sur le maintien de leur intégrité structurelle. La firme d'ingénieurs Roche a d'ailleurs confirmé, relativement au pont de Québec, qu'une stratégie qui combine des inspections rigoureuses, des évaluations structurelles et de promptes interventions est une stratégie valable pour assurer la viabilité à long terme du pont. L'entente est axée sur une telle stratégie», a fait valoir Louis-Antoine Paquin, porte-parole du CN, une semaine après le dévoilement d'une entente prévoyant des investissements de 95 millions $ sur 10 ans pour assurer la sécurité de l'ouvrage.
Interrogé sur cette question précise par Le Soleil, qui lui rappelait les attentes de la population, M. Paquin n'a pas bronché. «On n'investit pas dans l'aspect esthétique» des milliers de structures qui sont propriété du CN, a-t-il insisté.
Thèse réfutée
Le porte-parole ne souscrit pas à la thèse - défendue par des ingénieurs, des professeurs de l'Université Laval et des admirateurs du pont de Québec - voulant que la peinture constitue une barrière contre la corrosion et limite donc la dégradation du pont.
«Jumeler des inspections faites de manière régulière, des évaluations de la structure et faire les travaux qui sont nécessaires en temps et lieu est une stratégie qui fonctionne pour permettre la viabilité à long terme du pont», assure M. Paquin, répétant que «ce n'est pas une situation particulière au pont de Québec».
La question de la peinture sera tout de même débattue avec le gouvernement fédéral puisque les deux parties se retrouveront en cour au mois de mai. Le litige, qui remonte à 2005, porte précisément sur les travaux de peinture de la structure entrepris au début du millénaire et jamais complétés.