Devant la trentaine de bénévoles de l'organisme, l'évêque de Baie-Comeau, Mgr Jean-Pierre Blais, ne tarissait pas d'éloges envers le Marché de Claire, établi au sous-sol de l'église Saint-Nom-de-Marie depuis une vingtaine d'années, mais fondé il y a 40 ans par Claire Harrisson, motivée à l'époque par l'idée d'aider son prochain.
«Le Marché de Claire est au service de la personne dans le besoin, peu importe son origine. Son service de la charité manifeste de la vitalité du milieu de l'Église, en aidant les plus démunis de l'ensemble d'une région», a-t-il notamment lancé. Le prix Monseigneur-Napoléon-Alexandre-Labrie est doté d'une bourse de 500 $ et du prêt durant deux ans d'une icône de Saint-Jean-Eudes, saint patron du diocèse.
Aux débuts de l'aventure, Mme Harrisson apportait des vêtements de chez elle afin de les remettre à des gens dans le besoin. Ses amies l'ont imitée et, au fil des ans, de nombreuses personnes ont reçu l'aide de ces dames au grand coeur.
Puis, «au début des années 90, l'église a commencé à avoir quelques difficultés financières, on a donc pensé faire tout ça pour les oeuvres de l'église», a confié celle qui a vu son prénom accolé à l'organisme il y a quelques mois seulement. «Au premier marché aux puces qu'on a organisé, on espérait 50 $ et on a amassé 1000 $.»
Des besoins toujours criants
Depuis ce temps, les revenus grimpent chaque année, ce qui démontre que les besoins demeurent criants. Ces montants sont remis en entier à l'église puisque le Marché de Claire n'a absolument aucune dépense. Ce qui se trouve dans le local a été donné par les citoyens, principalement du quartier, et personne ne reçoit de salaire. «Absolument tout le monde est bénévole», assure la coordonnatrice, Raymonde Turbis.
Au Marché de Claire, les objets et vêtements usagés recueillis sont nettoyés pour être revendus à coût plus que modique et leur donner une deuxième vie. Les vêtements ayant besoin de réparations ou d'un grand nettoyage sont donnés au Dépannage de l'Anse, un autre vestiaire de Baie-Comeau, à vocation d'économie sociale. Certaines bénévoles de l'organisme travaillent à domicile afin de tricoter, entre autres, des mitaines et des chaussettes.