Taylor Ireland des Ateliers de conversation anglaise: une immersion couronnée de succès

«J'ai eu une opportunité d'affaires incroyable qui me permettait d'acheter Les Ateliers de conversation anglaise. Le mardi, je signaisle contrat, et le jeudi, je rencontrais celle qui deviendrait mon épouse lors de l'ouverture de l'Aviatic Club, une francophone de Beauport!» - Taylor Ireland

Parti de Rosetown, près de Saskatoon, en Saskatchewan, pour passer deux ans en Suisse et une année à Taiwan, Taylor Ireland débarque à Québec en septembre 2005 pour y apprendre le français, sans connaître personne, sans amis, sans emploi.


Il ne connaît que trois mots dans la langue de Molière : oui, non et pamplemousse... Oui, le mot pamplemousse, parce qu'il est drôle à prononcer, affirme-t-il en entrevue.

Il a tellement aimé Québec qu'il y est resté, même si chaque année il allait réfléchir sur les Plaines, près de la piste de course, l'endroit qu'il adore particulièrement à Québec, pour décider s'il renouvelait son bail pour une autre année. Et cela jusqu'en 2009, la dernière année il a eu à faire ce choix.



«J'ai eu une opportunité d'affaires incroyable qui me permettait d'acheter Les Ateliers de conversation anglaise», raconte-t-il avec un joli accent. «Le mardi, je signais le contrat, et le jeudi, je rencontrais celle qui deviendrait mon épouse lors de l'ouverture de l'Aviatic Club, une francophone de Beauport!»

À son arrivée à Québec, il cherche un appartement et déniche un Québécois à la recherche d'un colocataire. Il lui envoie un courriel traduit dans Google, se présenter à l'appartement et son coloc lui remet les clés en lui disant : «Je pars pour trois semaines.»

Les quelques phrases échangées à ce moment sont ses débuts dans l'univers très francophone de Québec. Inscrit à l'Université Laval pour apprendre la langue pendant huit mois, il croit que ce sera suffisant pour bien parler. Il avoue pendant l'entrevue qu'il lui faudra deux ans pour se sentir très à l'aise dans la ville où bien des gens qui voulaient pratiquer leur anglais s'adressaient à lui dans sa langue maternelle.

Son français, il l'a bien appris et, comme il y avait de la génétique d'entrepreneurs dans la famille, ses oncles, son frère et sa soeur sont en affaires, il est devenu homme d'affaires à son tour.



À part les impôts et les taxes plus élevés au Québec que dans l'Ouest canadien, Taylor Ireland apprécie la qualité de vie de la capitale. Ce n'est pas une ville où l'on se sent menacé, dira-t-il. La criminalité est très faible.

Il adore Québec, il s'est fait plein d'amis de différentes régions de la province et du monde. Et il s'engage dans la communauté d'affaires. Récemment, il a été nommé Jeune personnalité d'affaires 2013 par la Jeune chambre de commerce de Québec dans la catégorie Administration et gestion. Depuis qu'il est propriétaire des Ateliers de conversation anglaise, il a entrepris une réforme de l'organisation pour se concentrer sur des programmes d'apprentissage de l'anglais pour les entreprises, que ce soit pour la gestion d'équipe de travail, les ventes, les négociations ou les présentations, entre autres.

«Tout est bâti autour des besoins de l'entreprise, souligne l'entrepreneur âgé de 33 ans, et nos cours mettent les gens en situation pour que cela soit profitable dans leur travail.» Aujourd'hui, même si les gens habitent Québec, dans leur travail ils doivent faire des affaires partout dans le monde ou ils font partie d'un consortium dont les patrons sont anglophones, ou encore l'anglais est la langue commune.

Les gens ne sont pas là pour placoter de la pluie et du beau temps, mais pour maîtriser la langue dans un contexte d'affaires, avec les nuances que cela suppose.

Au cours des dernières années, le chiffre d'affaires a triplé, et le nombre d'employés est passé de 20 à55 personnes, des anglophones et des francophones.