«On vit un hiver assez féroce», acquiesce d'emblée, François Bertrand, vice-président exploitation à la STQ. Bien sûr, les bateaux sont construits pour naviguer dans les glaces, poursuit-il. La propulsion est faite en fonction de ça. Mais ce ne sont pas des brise-glaces. Depuis décembre, il y a beaucoup de glace, en forte concentration», explique-t-il.
Pour la troisième fois depuis le 26 décembre, le traversier Alphonse-Desjardins était prisonnier des glaces, vendredi. Un appel d'assistance a été fait à la Garde côtière à 12h03. Le brise-glace Pierre-Radisson lui a ouvert la voie. À 12h25, il était de retour au quai de Québec. Le service a pu reprendre immédiatement.
Toujours vendredi, le service de traversier était difficile à d'autres endroits sur le fleuve. La traverse Sorel-Tracy-Saint-Ignace-de-Loyola a été interrompue en raison des conditions de glace sévères sur le fleuve. On espère qu'il pourra reprendre samedi. «On a utilisé le plus puissant de nos traversiers, le Félix-Antoine-Savard, et ça n'a pas fonctionné. Il faut donc attendre», raconte le v.-p.
Le 31 décembre en fin d'après-midi, le traversier Camille-Marcoux, qui fait la liaison Matane-Baie-Comeau-Godbout, est demeuré prisonnier des glaces à l'approche de Matane. Les passagers se sont résignés à devoir célébrer le Nouvel An à bord. Le navire a finalement accosté à 2h dans la nuit du 1er janvier.
La difficulté augmente habituellement à la marée baissante. Les glaces s'écoulent de façon naturelle vers l'estuaire. Le baissant de la marée, jumelé à des vents dominants, augmente la pression faite par les glaces sur les coques des navires. Résultat, ils sont entraînés en aval du fleuve.