Pétition en ligne contre les voies réservées sur Henri-IV

Une étude réalisée en 2002 recommandait déjà le passage de deux à trois voies sur toute la longueur de l'autoroute Henri-IV, qui est plus étroite entre les boulevards Charest et Hamel environ.

Une pétition demandant au ministre des Transports «d'exclure les voies réservées de son projet de réfection de l'autoroute Henri-IV» est partie en lion sur le site Internet de l'Assemblée nationale, mercredi. En fin de soirée, plus de 4800 personnes l'avaient déjà signée.


C'est Éric Caire qui parraine la pétition, initiative d'une citoyenne et fonctionnaire, Anne Deblois, qui a lancé l'idée à la radio mardi matin. La femme a communiqué dans la journée avec le représentant de la Coalition avenir Québec (CAQ) pour lui demander son aide. Pour qu'une pétition soit affichée sur le site Internet de l'Assemblée, il faut passer par l'intermédiaire d'un député.

M. Caire a accepté de participer à la démarche avant même d'avoir vu le texte de la pétition, qu'il savait orienté vers Henri-IV. «Ce n'est pas nous qui la rédigeons. C'est vraiment une démarche citoyenne», a-t-il commenté. D'après lui, la récolte de quelque 10 000 noms pourrait avoir un impact sur les décisions gouvernementales. «Un chiffre comme celui-là serait très significatif», a-t-il noté.

Mercredi matin, quelques minutes après son affichage, la pétition comptait déjà 174 signatures. À 14h, il y en avait plus de 1000. En début de soirée, plus de 3000.

Le texte fait finalement référence aux «voies réservées sur le boulevard Robert-Bourassa qui sont sous-utilisées à l'heure actuelle» et à la congestion sur l'autoroute Henri-IV pour mieux faire échec à d'éventuelles voies réservées qui seraient ajoutées lors de l'élargissement de l'artère la plus achalandée de Québec.

Le gouvernement péquiste insiste pour inclure des mesures pour le transport en commun dans tous les grands projets routiers urbains. Or, la Ville de Québec, le Réseau de transport de la Capitale et les députés du coin se sont prononcés contre des voies réservées sur Henri-IV car peu d'autobus y circulent actuellement. La ministre responsable de la Capitale-Nationale réplique que le covoiturage y sera permis.