Le pont de Québec fermé en partie pour permettre le déneigement

Quand l'accumulation franchira la barre des 10 centimètres, la neige sera plutôt dirigée vers la voie du milieu, puis elle sera soufflée et ramassée par des camions.

Le ministère des Transports du Québec (MTQ) modifie sa façon de déneiger le pont de Québec pour ralentir la progression de la rouille. Lors de grosses bordées, la neige sera ramassée plutôt que poussée, entraînant une fermeture partielle du pont. Un inhibiteur de corrosion sera également ajouté aux produits de déglaçage.


Ces changements sont effectifs maintenant, mais n'avaient pas été publicisés. Quand il y aura moins de 10 centimètres de flocons au sol, les déneigeuses continueront de gratter vers les côtés pour que la neige fonde éventuellement. Quand l'accumulation franchira la barre des 10 centimètres, la neige sera plutôt dirigée vers la voie du milieu, puis elle sera soufflée et ramassée par des camions.

Cette opération nécessitera la fermeture de la voie en direction nord en plus de celle du centre qui va dans un sens ou l'autre selon le trafic dominant. La direction nord a été ciblée parce que la machinerie est stationnée sur la rive sud et aussi pour tirer avantage des vents dominants qui soufflent de l'ouest.



Stéphan Boivin, porte-parole du MTQ, assure que le ramassage de la neige se fera en dehors des heures de pointe «pour diminuer l'impact sur la circulation». Le ministère évalue à une heure environ le temps de procéder et promet de s'ajuster selon les résultats sur le terrain.

M. Boivin rappelle qu'il est déjà possible de fermer des voies sur l'un ou l'autre des ponts du Saint-Laurent pour du déglaçage ou lors de forts vents, par exemple. En décembre 2012, le pont de Québec avait d'ailleurs été interdit à toute circulation pendant plusieurs heures pour permettre à des hommes-araignées de décoller des plaques formées d'un mélange de glace, de neige et d'eau menaçant de tomber sur les voitures. Les bouchons se sont étirés sur des kilomètres. Même scénario quand le pont Pierre-Laporte a dû être déglacé.

Le MTQ a également convenu d'ajuster le cocktail de déglaçage utilisé sur le tablier du pont de Québec. Le mélange est composé de 70 % de sels de déglaçage (chlorure de sodium) et de 30 % d'abrasifs (sable et petites pierres). Il est désormais enrichi d'une solution de chlorure de magnésium, un produit plus écologique que le sel utilisé à la fois comme fondant et abat-poussière, lequel contiendra un inhibiteur de corrosion.

«Réduire l'impact»



Selon M. Boivin, l'objectif est de «réduire l'impact des sels de déglaçage sur la structure du pont». Le rapport Delcan publié en 2009 décrivait bien comment la projection des produits de déglaçage par les voitures et les déneigeuses endommageait tout ce qu'il y avait d'acier en haut et en bas de la voie carrossable.

Louis-Antoine Paquin, porte-parole du CN, a confirmé au Soleil que ces ajustements font partie des négociations en vue du renouvellement de l'entente permettant aux automobilistes de circuler le pont de Québec.