Dans sa présentation devant le Bureau des audiences publiques en environnement (BAPE), au printemps, la Ville a déposé un scénario de mise en valeur du site patrimonial de Sillery.
Dans le document, un projet de funiculaire qui relierait la promenade au promontoire de la côte de Sillery est illustré par une image. Un élément qui a piqué la curiosité des commissaires du BAPE, qui ont demandé des précisions.
«L'aménagement de cette infrastructure est un élément structurant pour la mise en valeur des grands domaines de Sillery», explique la Ville de Québec dans sa réponse au BAPE.
L'administration municipale n'a toutefois pas encore effectué d'études de faisabilité «technique et financière», ce qui l'empêche de «statuer sur le moment de la réalisation de ce lien physique pour accéder au promontoire de Sillery», peut-on lire.
Ces analyses ne seront pas entamées «tant que le plan d'ensemble des domaines conventuels et de l'aménagement des falaises de Sillery ne sera pas réglé», a fait savoir David O'Brien, porte-parole pour la Ville de Québec.
En attente d'une décision
Le maire Régis Labeaume attend toujours que le gouvernement du Québec prenne une décision dans le dossier de la sauvegarde de certains secteurs des grands domaines. Le ministre de la Culture, Maka Kotto, devrait présenter avant Noël un projet de loi qui changera la Loi sur le patrimoine en permettant de déclarer des zones «non constructibles». Il est peu probable que le tout soit adopté avant 2014.
Il y a deux ans presque jour pour jour, la Ville a abandonné l'idée d'inclure une piste cyclable et un remonte-pente pour vélo dans le projet de réfection de la côte de Sillery. D'inspiration norvégienne, le remonte-pente, évalué à 1,3 million $, risquait une usure prématurée en raison notamment des sels de déglaçage. On parlait alors de l'aménagement d'un escalier à même la falaise.
Plus dans les plans
Au même moment, le conseiller vice-président du conseil exécutif, François Picard, maintenait en vie le projet d'un lien mécanique «costaud» près des bretelles de l'autoroute Dufferin-Montmorency. Il entrevoyait quelque chose d'«imposant et polyvalent» pour que les piétons, les cyclistes et les personnes à mobilité réduite puissent franchir aisément le dénivelé. La Ville attendait la version définitive du projet d'hôtel du promoteur Jacques Robitaille sur le site de l'ancienne église Saint-Vincent-de-Paul, toujours pas réalisé.
Vérification faite, «le projet d'un lien mécanique haute ville-basse ville sous l'autoroute Dufferin-Montmorency n'est plus dans les plans de la Ville», a fait savoir le porte-parole O'Brien.