Accompagnée d'assistés sociaux qui ont partagé leurs difficultés quotidiennes, la porte-parole du FCPASQ, Amélie Châteauneuf, a plaidé pour une augmentation de l'aide aux personnes seules dès le 1er novembre. Elle souhaite que le montant passe pour tous de 604 $ à 918 $, soit la somme versée aux personnes qui ont des contraintes sévères à l'emploi.
«On pense que c'est réaliste, a indiqué Mme Châteauvert. L'augmentation du revenu de base des personnes pauvres se répercute notamment en économies en santé. Plusieurs études démontrent qu'on pourrait épargner plusieurs milliards de dollars. L'investissement serait rapidement rattrapé.»
Le Front veut mettre de la pression sur la ministre de la Solidarité sociale, Agnès Maltais, pour qu'elle remplisse sa promesse faite au printemps d'augmenter l'aide aux personnes seules. La porte-parole enjoint les assistés sociaux à téléphoner au ministère et au bureau de circonscription de la ministre pour réclamer la hausse promise. Mme Maltais a souvent indiqué qu'elle attend l'annonce d'une stratégie interministérielle de solidarité qui doit être faite cet automne pour révéler l'augmentation des prestations.
«Le gouvernement du PQ [Parti québécois] ne cesse de dire que ça va être la saison de la solidarité, affirme Mme Châteauneuf. Mais tout ce qu'ils ont fait à date, c'est de couper les prestations et empirer la situation.»
Depuis le 1er octobre, les coupes de 129 $ pour les parents d'un enfant à charge et pour les personnes de 55 à 57 ans qui découlent de la réforme du régime par la ministre Maltais sont en vigueur. D'ores et déjà, selon Mme Châteauneuf, il est possible de contredire la ministre qui promettait qu'elle n'échapperait «personne». Dans certaines régions, «il y a un manque de places pour les fameux programmes d'employabilité», affirme la porte-parole du FCPASQ. Il n'a pas été possible de s'entretenir avec la ministre Maltais sur le sujet, jeudi. À son cabinet, on assure que la «grande majorité» des personnes touchées par les modifications aux prestations ont été contactées. Pour certaines, indique-t-on, le réexamen de leur situation a mené à une augmentation de la prestation.
Parmi les prestataires qui accompagnaient la porte-parole du FCPASQ, certains ont illustré l'impossibilité de boucler le mois avec 604 $, la honte par rapport à leur famille, les choix déchirants entre manger et se vêtir.