
Tous les mardis, François Marin s'exile de Chibougamau, de sa petite Ann-Frédérique et de sa conjointe Annabelle Hins pour gagner sa vie à Fermont. Annabelle Hins se sent comme les femmes d'autrefois qui voyaient leur mari partir bûcher au chantier.
Chibougamau: l'espoir au bout de la mine
Le Québec au nord du 49e parallèle n'est surtout pas une invention du Plan Nord du libéral Jean Charest, encore moins du Nord pour tous de la péquiste Pauline Marois. Le vaste territoire de la Jamésie, lui, qui s'étend de la baie James jusqu'aux confins de la Côte-Nord, est habité depuis toujours par les autochtones. Depuis les années 50, des villes y ont poussé. Et elles s'y accrochent, malgré les cycles économiques qui malmènent ce qui les a fait naître, les forêts et les mines. Les municipalités jamésiennes de Chibougamau et de Lebel-sur-Quévillon et le village cri d'Oujé-Bougoumou ne connaissent pas le boum économique qui secoue la Côte-Nord. Mais les rêves d'un avenir meilleur leur sont permis. Aujourd'hui, l'espoir des mineurs de Chibougamau, qui s'exilent depuis des années de leur ville, née des mines, il n'y a pas 60 ans.