Robert Delarosbil pourra garder son chien d'assistance

Robert Delarosbil et son chien d'assistance Christina ont reçu l'appui de 84,5 % des copropriétaires du Verre-Bourg mercredi.

La saga concernant le chien d'assistance de Robert Delarosbil a pris fin officiellement jeudi soir, alors qu'une majorité écrasante de copropriétaires de l'immeuble de condominiums le Verre-Bourg a appuyé l'entente de principe intervenue entre cet homme atteint de surdité et le conseil d'administration de l'immeuble.


M. Delarosbil peut ainsi garder son chien d'assistance, et les copropriétaires ont aussi accepté de lui rembourser les 51 000 $ en frais juridiques qu'il a dû dépenser dans cette aventure. Pour leur part, les administrateurs de l'immeuble auront flambé quelque 166 000 $ dans cette quête visant à forcer M. Delarosbil à se débarrasser de son chien. Tous ces recours juridiques se sont étirés sur deux ans.

Près de 95 % des copropriétaires réunis en assemblée jeudi ont appuyé la proposition qui permettait d'enterrer définitivement ce différend. Environ 88 % des copropriétaires ont participé au vote.



«C'est une grande victoire pour les personnes handicapées, a lancé M. Delarosbil, jeudi soir, à la conclusion de l'assemblée. La justice a eu le dessus sur l'injustice! Avec un appui de plus de 94 %, c'est un très beau vote pour moi. Et je peux récupérer mon argent.»

En mai dernier, une majorité importante de copropriétaires avaient forcé le conseil d'administration du Verre-Bourg à cesser les procédures judiciaires entreprises contre M. Delarosbil. Des négociations avaient alors débuté entre

 M. Delarosbil et les administrateurs pour accoucher d'une entente de principe permettant de clore une fois pour toutes ce différend.

L'assemblée du mois de mai avait eu lieu en raison de l'intervention d'un groupe de sept copropriétaires, qui souhaitaient mettre fin à cette saga qui donnait mauvaise réputation au Verre-Bourg.



Un des instigateurs de ce mouvement, Rosaire Bertrand, estime que la victoire de M. Delarosbil représente un pas important pour les droits des personnes handicapées.

«Ça va aussi faire réfléchir les administrateurs d'autres édifices à condominiums quand ils doivent prendre des décisions touchant des personnes atteintes de handicap.»