C'est ce qui ressort des plus récentes données dévoilées jeudi par l'Institut de la statistique du Québec dans son bulletin intitulé Coup d'oeil sociodémographique.
Ainsi, en 2012, l'âge moyen au premier mariage est de 32,8 ans chez les hommes et 31,3 ans chez les femmes. Depuis 1972, il s'agit d'une hausse de 7,4 ans pour les hommes et de 8,1 ans pour les femmes.
De même, l'âge auquel les gens se marient varie. Ainsi, la propension à se marier est la plus élevée de 26 à 30 ans pour les femmes et de 27 à 31 ans pour les hommes. Mais ces périodes ne représentent plus que le tiers de la nuptialité, indique l'ISQ.
« C'est une tendance, vraiment, qui s'est observée chaque année: une élévation de l'âge au mariage. Ce que ça traduit, finalement, c'est une des manifestations claires du changement de fonction et de statut du mariage. On constate que le mariage n'est plus nécessairement un préalable à la formation de la famille, au début de la vie de couple. Il survient donc à différentes étapes de la vie de couple », a expliqué en entrevue Philippe Pacaut, démographe à l'Institut de la statistique du Québec.
Nombre et religion
De façon générale, en 2012, 23 491 mariages ont été enregistrés au Québec. Il s'agit d'une légère hausse depuis les dernières années, après un plancher de 21 145 mariages en 2003. Comme le nombre demeure peu élevé, les experts ne parlent pas vraiment de redressement, mais « davantage de stabilisation », a précisé M. Pacaut.
De ce nombre, il y a eu 530 mariages entre conjoints de même sexe. Il y a d'ailleurs pratiquement autant de mariages de même sexe chez les hommes que chez les femmes.
Seulement 51 % des mariages entre conjoints de sexe opposé ont été célébrés par un ministre du culte, 19 % par une personne désignée, 17 % par les greffiers de palais de justice et 12 % par les notaires.
Les mariages religieux ont ainsi chuté de 20 points de pourcentage depuis 2002.
L'union civile demeure encore peu populaire; il n'y en a eu que 288 en 2012. Il faut dire que ce type d'union a été instituée en 2002. Mais elle est « peu connue », admet M. Pacaut. Beaucoup de gens la confondent avec l'union libre ou le mariage civil.