Des réparations d'urgence au quai de Percé à la fin mai

Les bateaux et les piétons pourront utiliser le quai de Percé en attendant les réparations prévues à la fin mai.

Pêches et Océans Canada fera des réparations d'urgence au quai de Percé à la fin mai, soit avant la haute saison touristique. Mais l'avenir du quai n'est pas assuré, puisque Ottawa veut toujours s'en départir.


Le directeur de Pêches et Océans Canada pour le Québec, Richard Nadeau, a rencontré le maire Bruno Cloutier à Percé mercredi matin. Il l'a informé des conclusions de l'inspection menée le 7 mai par des ingénieurs.

«Leur rapport nous confirme qu'il y avait un risque pour la circulation piétonnière, indique M. Nadeau. On va procéder rapidement à des réparations aux endroits érodés sous le quai.»

Le Ministère colmatera les brèches dans les structures d'acier de chaque côté du quai, qui laissent échapper du gravier. Du ciment sera réinjecté dans l'espace vide.

Les travaux coûteront moins de 100 000 $ et dureront de cinq à huit jours. «On va essayer de fermer le quai le moins longtemps possible», promet M. Nadeau.

En attendant, les bateaux peuvent continuer à s'amarrer à certaines sections du quai et les piétons peuvent circuler hors des zones clôturées, confirme le directeur.

«Un quai dont on veut se dessaisir»

Pêches et Océans ne s'engage pas à mieux entretenir le quai à plus long terme. Le Ministère ne le considère pas comme un quai de pêche, même si quatre homardiers l'utilisent. «Ça demeure un quai dont on veut se dessaisir, affirme M. Nadeau. C'est une structure récréotouristique qui sort de nos mandats. On investit plutôt nos quelques dollars dans nos quais de pêche.»

Le programme de dessaisissement de Pêches et Océans s'est terminé l'an dernier, indique le directeur, ce qui signifie que le Ministère n'a pas non plus d'argent pour rénover des quais en vue d'un transfert aux communautés.

Le maire Cloutier est tout de même sorti très satisfait de la rencontre. «On n'a rien eu d'exceptionnel, mais on a eu ce qu'on voulait : un accès sécuritaire au quai pour l'été.»

M. Cloutier ne s'inquiète pas outre mesure que le fonds de dessaisissement soit vide. «Si ce n'est pas Pêches et Océans [qui finance], ça peut être un autre Ministère, comme Travaux publics. On réglera cette partie plus tard.»

Les représentants de Percé et du Ministère se rencontreront de nouveau à l'automne. Percé devrait alors avoir en mains son étude sur la consolidation des berges, qui intègre le quai.

Pêches et Océans avait fermé le quai le 2 mai pour des raisons de sécurité, suscitant un tollé à Percé.