Ce n'est pas le premier projet du genre de Cerfico. La firme a déjà ouvert la première de ces haltes routières dernier cri l'an dernier au Saguenay. «Lors des démarches visant la réalisation du site de Jonquière, il y a deux ans, nous avons rencontré des gens de La Pocatière qui nous ont parlé du site du Martinet. L'étude de faisabilité économique qui a été réalisée ensuite a démontré un réel besoin», commente M. Roger Doré, conseiller immobilier de Québec qui représente les promoteurs.
Le projet de La Pocatière, développé sur un terrain de 452 000 pieds carrés et baptisé oasis444, en référence au numéro de la bretelle d'accès, comprendra un dépanneur avec station-service pour les automobilistes, de même qu'un restaurant de type fast-food avec service au volant, mais aussi un restaurant indépendant avec salle à manger. Les services aux camions lourds seront regroupés dans une section indépendante.
«Ce sera un point d'arrêt, de ravitaillement pour tous ceux qui circulent entre les provinces maritimes et la ville de Québec. C'est vraiment le site idéal. Nous disposons de tout l'espace requis. La ville de La Pocatière et son important bassin de population est à proximité, ce qui assure que le projet sera économiquement viable et qu'il sera possible de trouver des employés à proximité», poursuit M. Doré.
Les promoteurs ont déjà obtenu les autorisations environnementales. Transportss Québec a approuvé les accès au site. Seules les études géotechniques confirmant la qualité des sols restent à réaliser. «Nous serions très très malchanceux si quelque chose était décelé. Ce terrain abrite un immeuble de deux étages depuis très longtemps et il n'y a jamais eu aucun problème», note M. Doré. Même si cette possibilité ne fait pas partie du projet initial, l'aménagement d'un motel qui permettrait un hébergement sur le site a été accepté par la Commission de protection du territoire agricole. Aucun financement public n'est prévu.
«C'est un projet entièrement privé qui sera réalisé sur un terrain privé avec des fonds privés. C'est complètement indépendant des aires de services gouvernementales», conclut M. Doré. Cerfico caresse déjà d'autres projets de ce genre ailleurs.
Aires de services paralysées
D'autre part, le dossier des sept aires de services «nouvelle génération» réalisées en partenariat public-privé entre Transports Québec et la Société en commandite Aires de service est toujours devant les tribunaux depuis que le promoteur privé a demandé l'an dernier à résilier l'entente signée en 2008. En décembre, la Société en commandite Aires de service s'est placée sous la protection de la loi sur les arrangements avec les créanciers. Résultat: depuis janvier, les aires de Rigaud, Rivière-Beaudette, Saint-Jérôme, Maskinongé, Melbourne, Magog et Saint-Augustin-de-Desmaures ne sont plus exploitées. «Nous en assurons l'entretien pour maintenir les bâtiments en bon état, mais nous ne les opérons pas», explique Alexandra Reny de Transports Québec.
L'audition de la cause se poursuivra cet automne. Les coûts de construction de ces aires n'ont pas été rendus publics.