Bilan de Nez rouge: 65 391 raccompagnements au Québec

Le président fondateur d'Opération Nez rouge, Jean-Marie De Koninck, a rencontré les médias jeudi matin.

À l'aube de ses 30 ans, Opération Nez rouge a toujours sa raison d'être, clame son fondateur, Jean-Marie De Koninck. Il prend pour exemple la baisse de 40 % du nombre de conducteurs arrêtés en décembre avec les capacités affaiblies par la police de Québec.


Le 29e bilan de Nez rouge prouve une fois de plus que le service offert est apprécié des Québécois. Pendant les 32 jours d'activité, 44 186 bénévoles ont effectué 65 391 raccompagnements. Il y en a eu 6035 dans la seule région de Québec. Dans les six autres provinces canadiennes où Nez rouge est établie, on en compte 22 370.

Du 1er au 31 décembre, la police de Québec a appréhendé 28 conducteurs pour conduite avec les capacités affaiblies. Une statistique qui réjouit le capitaine Denis Pelletier. En effet, c'est 20 de moins que l'an passé pendant la même période. Pour lui, il est évident que Nez rouge a un effet positif sur ce bilan en nette amélioration.



Même son de klaxon du côté de M. De Koninck. «À l'époque où j'ai créé Nez rouge, 50 % des accidents mortels étaient causés par l'alcool. Ça m'avait frappé. C'est d'ailleurs ça qui m'a convaincu d'aller de l'avant avec ce projet. Aujourd'hui, c'est 33 %. En chiffre absolu, c'est 165 décès en 2011, comparativement à 800 dans les années 80.»

Plus encore, il se félicite des changements de comportements des automobilistes. «Pour bien des jeunes, ils n'ont pas connu de temps des Fêtes sans Opération Nez rouge. Ils ont vu leurs parents utiliser le service. Aujourd'hui, ce sont des utilisateurs et des bénévoles. Si bien que l'alcool n'est plus la première cause de décès chez les jeunes», poursuit M. De Koninck.

Mais 165 décès dus à l'alcool, c'est encore trop. D'où l'utilité de maintenir Nez rouge en vie. Une façon de rappeler l'importance de prévoir un transport alternatif en cas d'abus éthylique, surtout auprès des hommes.