Médaille du jubilé: l'ex-soldat Lacoste remercie le NPD et pointe les Conservateurs

La députée néodémocrate Annick Papillon a remis à Pascal Lacoste la Médaille du jubilé de diamant de la reine Élizabeth II.

Décoré vendredi d'une Médaille du jubilé de diamant de la reine Élizabeth II par la députée néo-démocrate de Québec Annick Papillon, l'ex-soldat Pascal Lacoste a remercié le Nouveau Parti démocratique (NPD) et montré du doigt le gouvernement conservateur.


«Je suis heureux que le NPD ait compris qu'on n'est pas juste un budget, on est des humains. Il serait temps que les conservateurs comprennent eux aussi», a déclaré celui qui milite afin que le gouvernement fédéral reconnaisse l'intoxication de soldats canadiens à l'uranium appauvri.

Celui qui avait fait l'an dernier une grève de la faim devant les bureaux du ministre des Anciens Combattants Steven Blaney à Lévis se réjouissait également du message qu'envoie la remise d'une médaille à quelqu'un qui est en désaccord avec le point de vue du gouvernement canadien.



«Dans certains pays, tu fais ça et tu t'en vas en prison. Ici, même si je suis en désaccord avec la pensée des dirigeants canadiens, je suis quand même récompensé pour mon geste de civisme. Ça veut dire qu'on est dans un pays libre», poursuit-il.

«Ouvrir la porte»

L'ex-soldat Lacoste a déclaré qu'il irait se faire soigner le 20 novembre dans un hôpital de la Nouvelle-Écosse en vertu d'une entente avec la Régie de l'assurance maladie du Québec. «Personnellement, j'ai gagné, mais ce n'est pas suffisant, car je veux ouvrir la porte pour tous mes frères et mes soeurs d'armes», poursuit-il.

Il promet d'ailleurs de demander un maximum d'informations aux spécialistes qui le soigneront afin de pouvoir revenir à la charge auprès du ministre Blaney. «Je ne lâcherai jamais mes frères d'armes. Je veux que l'intoxication à la radioactivité soit reconnue tant pour les militaires que pour ceux qui travaillent dans les mines d'uranium.»



Pascal Lacoste croit que le refus du gouvernement canadien de soigner les militaires qui auraient été intoxiqués à l'uranium appauvri est attribuable au lobby de l'uranium. «C'est comme pour l'amiante, dont le Canada a longtemps fait la promotion, même si c'est dangereux. Si le Canada refuse de nous soigner, c'est parce qu'il est le plus gros exportateur d'uranium.»

La députée Papillon a pour sa part tenu à souligner la persévérance de l'ex-soldat. «Il a osé réclamer haut et fort de meilleures conditions de vie, et ce, au nom des femmes et des hommes qui ont servi notre pays lors de missions de paix. Il a su donner un visage aux jeunes anciens combattants, ceux de la nouvelle génération», a-t-elle résumé.