«J'ai fait sortir toute la programmation des travaux du ministère des Transports prévus sur les cinq prochaines années et j'attends le prochain ministre des Transports pour s'assurer qu'on perd pas des petits chats. [...] Alors, c'est dans ma valise, je le regarde une fois par jour pis je me dis: "On va attendre le ministre" pour s'assurer que ce qui est programmé se fasse, pis qu'il n'y ait pas de changement», a déclaré jeudi le maire de Québec. En plus de reconstruire l'échangeur qui mène aux ponts et de rénover l'entrée de la ville, le gouvernement de Jean Charest prévoyait notamment élargir l'autoroute Henri-IV et ajouter des voies sur l'autoroute Félix-Leclerc au cours des prochaines années.
La Ville de Québec a volontairement surfé sur l'entrée des ponts dans son plan particulier d'urbanisme pour le secteur de Sainte-Foy, en attente de la proposition du ministère des Transports du Québec (MTQ) pour la reconfiguration des bretelles d'autoroute et l'emplacement d'une éventuelle gare intermodale qui accueillerait tramway, train à grande vitesse et autobus.
La Ville et le MTQ font partie d'un comité, auquel participe aussi la Commission de la capitale nationale, dont le mandat est de repenser l'approche nord des ponts de Québec et Pierre-Laporte et de lui donner une «signature». Les grandes lignes du projet devaient être rendues publiques au début de cette année, mais rien n'a encore transpiré des échanges. Avec l'arrivée du Parti québécois au pouvoir, impossible d'avoir une échéance.
En attendant, l'administration Labeaume a joué de prudence. Elle a statué que les terrains situés autour et entre l'autoroute Henri-IV et le boulevard Laurier (le nom du prolongement des voies du pont de Québec, qui pourrait être rebaptisé boulevard des Ponts) ne peuvent être aménagés, mais verdis, oui. Le secteur de l'Aquarium du Québec restera zoné parc, tout comme une pointe verte située derrière la rue de Valmont.
Le développement sera concentré à l'est de l'avenue des Hôtels. François Picard explique que les hauteurs ont été limitées entre 10 et 14 étages en bordure de cette rue passante et à six étages plus près des quartiers résidentiels existants. Priorité sera d'ailleurs donnée à la fonction résidentielle bien que les édifices en hauteur pourraient accueillir aussi des hôtels, des bureaux et des commerces. «Le bureau sera plus sur le boulevard Laurier», précise M. Picard.
L'investissement provincial dans le secteur est estimé à 1 milliard$ en 10 ans, mais celui du municipal reste à chiffrer en fonction du concept retenu.