Le service d'hébergement et de soupe populaire de la rue Saint-Paul sert pas moins de 500 repas par jour. Même en plein été, la pression ne diminue pas, de dire le directeur général Éric Boulay.
Mauvaise surprise, toutefois: en faisant son bilan mi-annuel, la direction a réalisé que les dons de nourriture, et particulièrement de viande, avaient beaucoup diminué. Amorcée il y a trois ans, la tendance s'est grandement accentuée en 2012. Le dg parle d'une baisse de 300 kilos par semaine. Et comme il faut quand même nourrir tous ces gens dans le besoin, «on pige dans le bas de laine, mais il est bien mince», souligne M. Boulay.
Le directeur attribue en partie cette situation à la tendance grandissante, dans les supermarchés, à cuisiner des plats prêts à manger. Or, les épiceries étaient d'importants donateurs de viande. «C'est bien correct, dit-il, mais ça a un effet pervers pour nous.»
Des citoyens vont aussi régulièrement porter des aliments, y compris de la viande, «mais là, c'est les vacances, on pense moins aux problèmes des autres», remarque-t-il.
Appel à la générosité
Il lance donc un appel à la générosité populaire. L'idéal reste toujours bien sûr de recevoir des dons en argent, mais il se dit conscient que bien des citoyens «n'aiment pas donner des sous», préférant nourrir directement le ventre. Il précise donc que les besoins se font particulièrement sentir en boeuf et en porc haché, en boeuf et en porc en cubes et en longes de porc.
Quant aux légumes, Lauberivière peut compter sur son jardin installé sur le toit, qui commence à produire. Pour y mettre un boeuf, toutefois, «il faudrait un enclos», dit-il à la blague.
La maison située en face de la gare du Palais est ouverte 24 heures sur 24, il est possible d'y apporter des dons en tout temps.