Fête nationale: les gens reviendront, prédit Labeaume

Le maire Régis Labeaume avait prédit que le nouveau visage de la Saint-Jean-Baptiste serait réellement mis à l'épreuve cette année, après avoir été terni par la pluie en 2011. «Le vrai test est passé», a-t-il clamé, dimanche, en prévoyant des festivités plus courues dans les prochaines années.


«Il y avait moins de monde, ça c'est sûr, mais je dois dire qu'il y a plein de monde qui sont pas venus parce qu'ils avaient peur qu'il y ait du grabuge», a avancé Régis Labeaume, en entrevue au Soleil.

Le maire faisait référence aux menaces lancées par «des gens tellement intelligents», mardi dernier, à l'hôtel de ville, lors de l'adoption du règlement «sur la paix et le bon ordre». «Labeaume, tu ris, mais checke ben ta Saint-Jean», avait notamment scandé un manifestant.

Dans ces conditions, M. Labeaume trouve «normal» qu'il y ait eu moins de fêtards qu'à l'habitude, mais il prédit «qu'éventuellement, les gens vont retourner à la Saint-Jean parce qu'ils vont se sentir en sécurité».

«Ceux qui venaient généralement pour la beuverie, visiblement, ils ne sont pas venus. Et c'était l'objectif, qu'ils ne soient pas là», poursuit-il.

Soirée «festive»

La soirée de samedi a été «festive», de l'avis même du premier magistrat, qui a choisi cette année de regarder à la maison le spectacle sur les plaines d'Abraham. «Le problème, c'est qu'est-ce que ça veut dire festif pour le monde. Se saouler la gueule pis vomir sur la voie publique? C'est ça être festif? Nous autres, on a fait un choix.»

Bien qu'il défende sa décision de resserrer les mesures de sécurité et la consommation d'alcool sur le site, Régis Labeaume ne croit pas que la forte présence policière soit éternelle. L'objectif, dit-il, est de réduire les effectifs policiers dans les années à venir. «Je trouve pas ça drôle, parce que faire ça, ça coûte cher, très cher. Si éventuellement, on n'a plus besoin de faire ça, je vais être le premier heureux», affirme-t-il. «Ça va revenir. On n'aura pas toujours de la police là», ajoute-t-il.

Conscient que des jeunes soient «fâchés» par le virage de la fête nationale, le maire Labeaume conclut que «pour le nombre de personnes qui sont déçues, il y en a 10 fois plus qui sont heureuses que ça se soit passé comme ça».