Autoroute Robert-Bourassa: les voies réservées au centre

Les futures voies réservées pour le transport en commun de l'autoroute Robert-Bourassa seront aménagées au centre de la chaussée plutôt que sur les côtés. Cela pour éviter que les autobus gênent les véhicules qui entrent et sortent de la voie rapide ou soient gênés par eux.


Jeudi, le ministre des Transports, Pierre Moreau, s'est montré ouvert à partager le concept retenu pour les voies réservées. Nous avons donc cogné à la porte de son ministère, qui n'a pas dévoilé les plans, mais a néanmoins fait savoir que les autobus circuleraient au milieu de la chaussée, de chaque côté du terre-plein central.

«C'est une question de gestion de la circulation», souligne Guillaume Paradis, porte-parole régional du ministère des Transports du Québec (MTQ).



À Québec, les voies réservées pour le transport en commun sont toutes aménagées à droite de la chaussée, que ce soit sur les boulevards Laurier, René-Lévesque, Hamel ou Lebourgneuf ou encore sur l'autoroute Dufferin-Montmorency, la seule entretenue par le provincial.

Lévis a aussi un projet de corridor dédié au transport collectif au centre du boulevard de la Rive-Sud et de la route du Pont, mais ces voies réservées «en site propre» incluent des zones d'attente et des arrêts. Le boulevard Pie-IX, à Montréal, fonctionne de cette façon.

À Québec, les autobus ne vont pas laisser monter et descendre d'usagers sur l'autoroute Robert-Bourassa. La voie rapide sera plutôt utilisée pour gagner du temps entre le boulevard Hochelaga et le boulevard Lebourgneuf. La plupart des déplacements dans le secteur se font en ligne droite, entre les quartiers résidentiels du Nord et les pôles d'étude et d'emploi de Sainte-Foy. Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) a d'ailleurs prévu de nouveaux express, les 500, pour accélérer le service.

Pour rejoindre leur aire protégée, puis en sortir, les autobus devront se faufiler entre les automobiles, qui auront toujours deux voies complètes à leur disposition.



M. Paradis précise par ailleurs qu'à la fin de cette année, Robert-Bourassa compterait ses six voies de circulation, trois dans chaque direction, mais que des travaux au viaduc de la rue Jacquard, située entre les boulevards Wilfrid-Hamel et Charest, tout près de la jonction des voies ferrées, devront encore être complétés en 2013.

Pour Catherine Boisclair, présidente d'Accès transports viables, qui réclame des «garanties» que le projet se concrétisera, après les nombreux reports annoncés depuis trois ans, les voies réservées au centre constituent une bonne solution pour une autoroute comme Robert-Bourassa. Elle déplore cependant que le gouvernement «sorte les informations au compte-gouttes, sous la pression» au lieu de dévoiler l'ensemble de son plan.