«On est encore en étude des différents scénarios», affirme la porte-parole de la Garde côtière canadienne Nathalie Letendre.
«Au moment où on se parle, je ne suis même pas en mesure de vous dire si on ira en cale sèche pour une remotorisation complète ou si le navire restera à quai pour des réparations, mais les gens sont déjà à bord en train de démonter les moteurs», explique-t-elle, mentionnant que le budget fédéral qui sera dévoilé jeudi devrait permettre de fournir certaines orientations de ce côté.
L'Amundsen ayant été modernisé au début des années 2000, rien dans les coffres de la Garde côtière n'avait été prévu pour des réparations de cette ampleur à court terme. Quand le NGCC Pierre Radisson, un navire comparable, a nécessité des travaux il y a deux ans, la facture s'est élevée à près de 10 millions$. On avait alors procédé au remplacement de six moteurs et de deux génératrices.
«C'est sûr que ça compromet certains de nos projets», admet Louis Fortier, directeur général du réseau de chercheurs ArcticNet, qui navigue sur l'Amundsen pour ses missions en mer. «Par contre, la mission qui était prévue cet été était relativement courte, alors si ça pouvait tomber une année, c'est tombé sur une bonne année», dit-il, précisant que la mission de juin 2013 sera probablement deux fois plus importante. «On a tous hâte à l'an prochain, d'avoir un navire fraîchement retapé.»
Ce sont le NGCC Sir Wilfrid Laurier et le Radisson qui prendront la relève cet été, pour des explorations plus modestes dans la mer de Beaufort et la baie d'Hudson.
Entre-temps, l'Amundsen peut encore se déplacer grâce à deux moteurs toujours en condition, lui qui avait été immobilisé à Trois-Rivières au milieu de l'hiver avant de se rendre à Québec pour la cérémonie organisée par la Banque du Canada.