Centre de sauvetage maritime: les syndicats attendent le budget

Donald Drapeau, de l'Union canadienne des employés des transports (UCET), Magali Picard, vice-présidente de l'Alliance de la fonction publique du Canada-Québec, et Sébastien Boies, de la FTQ, ont manifesté lundi midi contre la fermeture prévue du centre de sauvetage maritime de Québec.

Les syndicats représentant les travailleurs de la Garde côtière canadienne espèrent encore que le gouvernement fédéral gracie le Centre de sauvetage maritime de Québec dans son prochain budget.


Réunis lundi midi à proximité des bureaux de la Garde côtière, dans le Vieux-Port de Québec, les représentants de l'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), région du Québec, l'Union canadienne des employés des transports (UCET) et le Conseil régional FTQ Québec et Chaudière-Appalaches ont dénoncé une fois de plus la décision de transférer les activités de Québec à Trenton et Halifax.

Le déménagement, prévu initialement pour le 1er avril, doit se faire en deux temps au cours de la prochaine année. «Il est essentiel que le gouvernement Harper change la décision. Que ce soit de fermer le bureau en deux étapes, en cinq étapes, en 10 étapes, dans un an, dans trois ans, dans cinq ans, la raison n'est pas là», a martelé Magali Picard, vice-présidente de l'AFPC-Québec.



Selon elle, il est «utopique» de penser économiser 1 million $ avec ce transfert. Il serait donc logique d'annuler la décision dans le budget fédéral qui doit être déposé le 29 mars.

Pour son camarade Sébastien Boies, de la FTQ, c'est un «combat de langue» qui se joue en ce moment puisque le Centre de sauvetage maritime de Québec a été créé pour offrir un bon service en français aux marins qui naviguent sur le fleuve Saint-Laurent. Un fleuve capricieux qui exige une connaissance particulière des lieux, a-t-il ajouté.

Une quinzaine d'employés de la Garde côtière s'étaient déplacés lundi pour la rencontre avec les médias. Ils étaient tous habillés en civil car il est interdit de manifester en uniforme. Mme Picard a admis qu'il n'y avait pas beaucoup d'autres moyens que la sensibilisation pour faire bouger le gouvernement conservateur. Elle a toutefois laissé entendre que les plaisanciers pourraient venir à la rescousse de leurs sentinelles quand leurs embarcations seront de retour sur le fleuve. «C'est stratégique de ne pas tout faire en même temps», assure-t-elle.