Transport collectif aux Îles et en Gaspésie: taxe d'un cent sur le litre d'essence

La taxe d'un cent générera 1,5 million $ pour le RéGIM.

Le RéGIM, le Réseau de transport collectif de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, pourra toucher le fruit d'une taxe d'un cent le litre qui sera imposée à compter de juillet aux achats d'essence réalisés dans la région.


L'État québécois donne ainsi suite à une demande formulée en novembre par la direction du RéGIM, soucieuse d'assurer le financement à long terme du service d'autobus offert dans les six MRC de la région. L'équilibre de ce financement était menacé par le retrait d'une subvention au démarrage de 300 000 $.

La taxe d'un cent générera 1,5 million $ pour le RéGIM, une somme qui assurera la croissance du service, explique Sarah Gonthier, responsable de l'exploitation du réseau implanté le 3 mai 2010.



«On va pouvoir pratiquement doubler le service. Il y a Murdochville, qui voulait du transport collectif depuis longtemps. Là, on a les moyens. Dans une première étape, on va consulter les gens, pour voir quels services ils veulent qu'on ajoute», dit-elle.

Il y aura une combinaison de nouveaux trajets et de trajets existants dont la fréquence sera augmentée. «Il y a des autobus qui sont pleins. Il faut s'ajuster. La demande est en croissance», précise Mme Gonthier.

Le budget du RéGIM s'établit à 1,6 million $ par an présentement. Il passera à environ 2,8 millions$ en 2013, une fois la taxe sur l'essence intégrée et la subvention au démarrage soustraite.

En 2010, le RéGIM a transporté 33 000 personnes en huit mois, puis 73 000 en 2011. La moyenne mensuelle est passée de 4125 usagers par mois en 2010 à un peu plus de 6000 en 2011, et elle s'établit à 7500 présentement. Un achalandage de 90 000 personnes est envisageable en 2012.



Le prix du passage, de 2,50 $ par billet ou 3 $ en argent comptant, couvre environ 20 % des entrées de fonds du RéGIM. «C'est dans la moyenne québécoise. Le prix est un peu bas, mais il assure l'accessibilité», dit Mme Gonthier.

Ces entrées de fonds sont appuyées par une contribution d'environ 200 000 $ par an venant de la Conférence régionale des élus. Cet argent assure que la part de revenus venant de la région atteigne 400 000 $ par an, une exigence de l'État.

Il est généralement admis qu'un dollar investi dans le transport collectif génère trois dollars en bénéfices sociaux et économiques, parce que ce type de service permet aux gens de se rendre au travail ou à divers rendez-vous, en plus de briser l'isolement.