Entente discrète entre le RTC et ses chauffeurs

Le Réseau de transport de la Capitale (RTC) a conclu une entente de principe pour le renouvellement de la convention collective de ses chauffeurs sans que le mot grève ne soit prononcé publiquement. Le contenu, gardé secret pour le moment, sera soumis au vote des syndiqués la semaine prochaine. Ceux-ci sont sans contrat de travail depuis juin 2009.


Le président du RTC, Raymond Dion, a confirmé mercredi qu'une entente était intervenue tard mardi soir avec le Syndicat des employés du transport public de la région métropolitaine de Québec. Lié à la CSN, ce syndicat représente les quelque 900 chauffeurs du RTC, corps d'emploi majoritaire chez le transporteur.

M. Dion a refusé de donner tout détail sur le document, qui sera dévoilé prioritairement aux membres du syndicat. Il croit que l'assemblée générale, et donc le vote, pourrait se tenir en milieu de semaine prochaine. Il n'a pas été possible de valider l'information auprès du syndicat ou de la CSN.



«Malheureusement, je ne peux vous faire aucun commentaire parce que les deux parties ont convenu, d'ici la présentation et la ratification de l'entente la semaine prochaine, que nous n'aurions aucun commentaire», a indiqué le conseiller municipal de Loretteville après un conseil d'administration tranquille. Celui-ci a même refusé de qualifier le climat des négociations ou de quantifier la durée du contrat de travail proposé.

L'actuelle convention collective des chauffeurs du RTC est échue depuis le 30 juin 2009. Elle a été signée en 2004, au terme d'une grève de 11 jours qui a permis aux chauffeurs de bonifier leur taux horaire de 6 ¢ par rapport à la proposition initiale de l'employeur et de régler d'autres irritants non financiers. Les chauffeurs gagnent actuellement 24,21 $ l'heure. Leur régime de retraite est moins généreux que celui des employés municipaux.

Autres négociations

Le RTC est aussi en négociations avec d'autres syndiqués. Le contrat de travail des employés de garage, qui font la maintenance des autobus, est échu depuis le 31 décembre 2010.



En cours de convention, le Syndicat des employés d'entretien (CSN) a menacé de faire la grève pour protester contre la réorganisation du travail au garage Métrobus, où sont entretenus les autobus articulés. Une entente intervenue en février 2010 a permis l'application de la convention collective déjà en vigueur et calmé les esprits.

«Les parties souhaitent que cette entente, conclue dans un climat de recherche de solutions plutôt que de confrontation, soit le prélude au nouveau modèle de relations de travail harmonieuses qu'elles veulent établir. Un tel modèle ne peut qu'être profitable pour l'avenir du transport en commun à Québec», avaient déclaré les deux parties dans un communiqué de presse commun.

Mercredi, Raymond Dion a dit faire «totalement confiance» aux équipes de négociation du RTC.