L'aéroport reste ouvert pour le moment «parce qu'il y a eu de l'intérêt démontré par la Chambre de commerce, par le centre hospitalier, par la SADC [Société d'aide au développement de la collectivité]. Mais on ne peut toujours se permettre de faire payer à la population la facture de réfection de l'aéroport. Il faut qu'une décision se prenne», dit Mme Lebouthillier.

Inspection

Une étude réalisée en 2011 évalue à 3 millions $ les besoins de réfection de l'aéroport. Auparavant, le ministère des Transports du Québec avait offert 313 000 $ à la MRC, à la condition que les municipalités égalent la mise. Cette offre était basée sur une étude précédente situant les besoins à 1,2 million $.

Les deux prochaines semaines pourraient en dire long sur l'avenir de l'aéroport. Transports Canada inspectera la piste la semaine prochaine ou la semaine suivante, l'hiver étant la période optimale pour détecter les failles.

De plus, le ministre responsable de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine, Yves Bolduc, s'arrêtera à Chandler le 23 janvier. «C'est certain que l'aéroport sera à l'ordre du jour», précise Diane Lebouthillier.

L'Hôpital de Chandler constitue de loin le principal utilisateur de l'aéroport, avec 300 vols par an pour les urgences médicales et le transfert de patients. Sa directrice générale, Chantal Duguay, assure que l'établissement «suit de très près l'évolution de ce dossier», l'aé­roport étant jugé «primordial» pour le secteur de la santé de la MRC.

L'émergence d'une initiative de la MRC de La Côte-de-Gaspé, qui souhaiterait instaurer son propre service aérien afin d'offrir aux citoyens de son territoire des tarifs raisonnables, intéresse beaucoup la préfète Lebouthillier. «Nous voulons être partenaires d'un éventuel transporteur régional. Le transport est un moyen d'attirer des entreprises dans la région. Les tarifs doivent baisser pour avoir des usagers», assure-t-elle.