Les indignés du campement de Québec ont revu la logistique à l'intérieur de leur communauté qui se veut une démocratie participative. Une communauté qui évolue, des membres quittant le bateau, d'autres se greffant au groupe.
L'assemblée prévue à 14h, hier, aura d'abord déménagé quelques fois dans un café ou une bibliothèque du quartier, avant de se tenir plus tard... à la place de l'Université-du-Québec, au beau milieu du campement. C'est qu'à ne pas vouloir avoir de chef, il en naît parfois plusieurs, spontanément. Et à chaque chef son idée, sa motivation et sa destination.
Le groupe, visiblement agacé qu'un membre des médias assiste à cette confusion, l'invitera donc à quitter cet endroit pourtant public... avant cette assemblée pourtant populaire. Encore là, l'expulsion, même si faite avec tact, n'a pas plu à tous. «C'est une erreur», conviendra plus tard France Dulac, gênée par cette incohérence.
Le groupe a profité de cette réunion pour faire une «remise à jour de tous les comités», d'indiquer un indigné. Le responsable du comité sécurité, Frédéric C. McDuff, expliquera quant à lui qu'«on a décidé de faire le ménage» des gens qui cherchaient seulement à contrevenir aux instructions de la Ville.
Plusieurs se sont dits excédés que les considérations matérielles concernant les structures du campement aient pris le dessus sur leur message, sur les raisons premières de l'occupation de cette place. Par la réorganisation des divers comités, dont celui des communications, les indignés souhaitent remettre sous les projecteurs la raison d'être de leur action.
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