Le YWCA forcé de refuser 400 femmes itinérantes

Le YWCA de Québec a dû refuser d'héberger 400 femmes itinérantes l'an dernier faute de places. Elles ont été déviées vers d'autres ressources pour avoir un toit.


C'est ce qu'a indiqué, mardi, la directrice générale de ce service d'aide aux femmes, Ginette Guay-Defoy, en marge d'une conférence de presse pour confirmer une aide financière du gouvernement du Québec. «Nous accueillons environ 200 femmes par année avec ou sans enfants. Depuis le début de novembre, nous avons fermé notre auberge touristique. Nous allons utiliser les 17 chambres de l'auberge pour recevoir plus de femmes mais ce ne sera pas suffisant. Nous devrons continuer à placer des femmes ailleurs», a-t-elle affirmé.

L'organisme réfère également des femmes ayant des dépendances et des problèmes de consommation vers des ressources spécialisées.

Le YWCA qui est situé sur la rue Holland compte une cinquantaine de chambres pour celles qui ont entrepris une démarche de réinsertion social, de dépannage et de transition. La durée du séjour peut varier entre quelques jours et trois ans. Ce service est gratuit.

«La clientèle est assez stable depuis quelques années. Ce sont des femmes qui n'ont plus rien, qui n'ont pas de réseau social. Les problèmes de ces femmes sont plus lourds que par le passé. Il y a plus de dépressions majeures, de problèmes causés par la perte d'un emploi», a indiqué Mme Guay-Defoy.

«Les femmes qui se présentent ici sont plus jeunes. Elles ont des enfants. On en retrouve qui ont déjà séjourné dans un centre jeunesse il y a une dizaine d'années», a-t-elle ajouté.

En plus d'offrir de l'hébergement aux femmes itinérantes, le YWCA offre des services de conditionnement physique, des cours de natation, d'anglais et d'espagnol, de leadership au féminin.

Subvention

Mardi, la ministre responsable des Aînés, Marguerite Blais, a confirmé l'octroi d'une subvention de près de 300 000 $ répartie sur trois ans au YWCA de Québec pour la mise sur pied d'un jardin de plantes médicinales et aromatiques. Cette initiative se veut une façon de rapprocher les femmes de générations différentes et de briser leur isolement.

Le projet-pilote qui a débuté à l'été a permis de faire la culture de 70 variétés de plantes. Un total de 65 femmes ont pris part au projet, dont 24 aînées.