En effet, l'alpiniste est rentrée au pays la semaine dernière après avoir réussi l'ascension de la pyramide de Carstensz, en Indonésie (Nouvelle-Guinée). Plus tôt cette année elle avait aussi atteint le sommet de l'Everest, le plus grand obstacle de ce parcours hors de l'ordinaire.
Jusqu'ici, environ 280 personnes ont complété la liste, dont moins de 40 femmes, depuis les premiers en 1985. Trois Québécois y sont aussi parvenus : Bernard Voyer, François-Guy Thivierge et François Langlois. Les «sept sommets» sont les sept plus hautes montagnes de sept grandes régions du globe.
Péripéties
L'expédition en Indonésie n'a pas été de tout repos, confiait-elle hier au Soleil. «Il y a eu une tonne de péripéties! Un tremblement de terre à Bali, à notre arrivée, et puis une grève des 8000 travailleurs de l'une des plus grosses mines d'or au monde, à Timika. Quatre grévistes ont été tués par des policiers et des militaires. Les grévistes ont transporté le corps d'une des victimes à l'aéroport, qui a été bloqué pendant deux jours.»
Le groupe de grimpeurs a finalement pu dénicher un hélicoptère pour atteindre le camp de base, après avoir été accueilli par des Papous, portant arcs et flèches. «Finalement, la montée est beaucoup plus facile que l'accès à la montagne, dit-elle. L'ascension est complètement différente des autres montagnes. C'est très, très abrupt, avec des passages délicats. On gravit la montagne à l'aide de cordes fixes et on la descend en rappel. C'est un bon challenge!» L'aller-retour se fait en une seule journée.
Elle a maintenant hâte d'entreprendre la dernière partie de ce périple, avec une autre Québécoise, Christine Dubé, qui espère elle aussi compléter la liste un jour. «Il peut toujours survenir un pépin qui fait tout dérailler, reconnaît-elle, mais Christine est médecin, alors je ne m'en fais pas trop avec les blessures ou les maladies...». On peut suivre les péripéties de Mme Denys au www.veroniquedenys.com.